Un site chrétien du temps de Jésus

Décidément les Ecritures avaient tout prévu à l'avance.

En effet, il y a un site chrétien dans l'ancien et le nouveau testament.

Voici :

Psaume 40 :

4 Heureux l'homme qui place en l'Eternel sa confiance, et qui ne se tourne pas vers les hautains et les menteurs !

5 Tu as multiplié, Eternel, mon Dieu ! Tes merveilles et tes desseins en notre faveur. Nul n'est comparable à toi.

 Je voudrais les publier et les proclamer, mais leur nombre est trop grand pour que je les raconte.

6 Tu ne désires, ni sacrifice, ni offrande. Tu m'as ouvert les oreilles : Tu ne demandes, ni holocauste, ni victime expiatoire.

7 Alors je dis : Voici, je viens, avec le rouleau du livre écrit pour moi.

8 Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur.

9 J'annonce la justice dans la grande assemblée. Voici, je ne ferme pas mes lèvres. Eternel, tu le sais !

Et voici son accomplissement :

Hébreux 10 :

5 C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : "Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m'as formé un corps ;

6 Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché.

7 Alors j'ai dit : Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté".

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Et voici comment ça s'est réalisé :

Luc 4 v. Darby :

14 Jésus, revêtu de la puissance de l'Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit dans tout le pays d'alentour.

15 Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous.

16-17 Il se rendit à Nazareth où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat.

Il se leva pour faire la lecture et on lui remit le livre du prophète Esaïe.

L'ayant déroulé il trouva l'endroit où il était écrit :

18-19 "L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres.

 Il m'a envoyé :

            Pour guérir ceux qui ont le cœur brisé.

            Pour proclamer aux captifs la délivrance,

            Et aux aveugles le recouvrement de la vue.

            Pour renvoyer libres les opprimés.

            Pour publier une année de grâce du Seigneur.

20         Ensuite il roula le livre, le remit au serviteur, et s'assit.

            Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui.

21         Alors il commença à leur dire : "Aujourd'hui cette parole de l'Ecriture que vous venez d'entendre, est accomplie".

22         Et tous lui rendaient témoignage. Ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche et ils disaient : N'est-ce pas le fils de Joseph ?

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Voilà, vous avez déjà tout compris, sans doute.

Le site évoqué, c'est bien évidemment la synagogue.

Le Seigneur Jésus s'y sentait apparemment bien, puisque c'était à Nazareth, d'où il était et où il avait été élevé.

Il y était parfaitement accueilli, sans aucunes restrictions, puisqu'on allait même jusqu'à lui présenter le rouleau du livre, afin de faire la lecture habituelle.

Ainsi à l'époque on donnait la possibilité à quelqu'un de s'exprimer librement dans l'assemblée, à travers la lecture de la torah.

Le climat était bien plus ouvert qu'aujourd'hui, parce que, essayez de placer un seul mot dans une assemblée chrétienne, et vous verrez bien ce qui vous arrivera : Un "service d'ordre chrétien" viendra vite vous remettre dans le droit chemin, et s'il le faut le "pasteur officiel en titre" vous dira : "Aujourd'hui c'est moi qui ai la parole ; taisez-vous".

Bien sûr, nous on sait que c'est sans cesse qu'il a la parole, le "pasteur en titre". Mais bon c'est comme ça : Les églises d'aujourd'hui sont bien plus dures que les synagogues du temps de Jésus ; du temps où on l'a pourtant tué…

Nous on sait bien ces choses.

Cependant quelqu'un dira que, "même si c'est plus dur aujourd'hui, au moins on ne tue pas Jésus dans les églises".

Ca voyez-vous, ça reste à prouver; ça reste à me le prouver.

Oui on peut tuer Jésus de bien des manières, et tout spécialement celle-ci :

Jésus est La Parole (le Logos). Il suffit de changer sa Parole, la modifier, lui faire dire ce qu'elle ne dit pas, ne pas en tirer les conclusions que l'on doit en tirer, et surtout s'en servir à ses fins, et on tue Jésus mais d'une autre manière ; moins visible, moins choquante, plus "soft".

Vous qui croyez en Jésus, vous ne croyez pourtant pas en Lui de manière physique, n'est-ce pas ? Non vous croyez seulement en sa Parole... Donc si quelqu'un a la capacité de modifier un tant soit peu sa Parole, eh bien il modifiera à vos yeux "l'image que vous avez de Jésus en qui vous croyez", et le tour est joué !

C'est pourquoi il faut bien vérifier si ce qu'on nous enseigne est vrai. Si c'est cohérent avec l'ensemble des écrits.

Donc oui, on peut tuer encore Jésus aujourd'hui, et dans bien des endroits, on ne s'en prive pas.

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Donc, nous voyons que du temps de Jésus les conditions étaient bien meilleures, puisqu'on a même été jusqu'à offrir à Jésus la possibilité de s'exprimer à travers les Ecritures.

Ne trouvez-vous pas que ça ressemble beaucoup à un site chrétien ? Un site d'échange où on peut s'exprimer ? Moi je trouve que oui.

Mieux encore : Il n'y avait même pas de charte à signer ; c'est dire !

En somme on faisait entièrement confiance à celui qui allait lire, car il allait lire la Torah.

-           Est-ce que c'est ce qui se pratique aujourd'hui ?

-           Est-ce que c'est la Parole inspirée qui est annoncée aujourd'hui, comme celle que citait Jésus qui parlait de Lui ?

-           Ne prend-t-on pas un petit bout, deux ou trois mots choisis, pour broder dessus pendant une demi-heure, afin de leur faire dire ce que l'on veut faire passer en tant que personnel ?

Quel exemple pour nous, que ce temps de Jésus cité dans ce texte de référence !

Pensez :

-           La présence de Jésus…

-           Puis Jésus qui se lève et qui lit la Torah…

-           Puis Jésus qui, finalement, actualise sur sa propre personne ce que disait prophétiquement la torah sur sa venue...

Ne trouvez-vous pas que là, on a le maximum de ce que l'on pourrait désirer de Jésus encore aujourd'hui ?

Je ne sais pas pour vous, mais que pourrait-on désirer de mieux ?

Que pourrait-on désirer de mieux encore aujourd'hui ?

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Et c'est ainsi que les gens du lieu remirent à Jésus le rouleau du livre, afin qu'il y lise la loi.

C'est sûr que Jésus y a lu la loi, effectivement ; mais il se trouve que Lui, a eu à cœur de lire dans la loi ce qui Le concernait, et ceci afin que l'on ne se trompe surtout pas sur Lui et sur son temps. Et nous sommes de ceux qui pensent qu'aujourd'hui, c'est ce que nous devrions encore faire. C'est-à-dire bien présenter Jésus afin que les gens ne risquent pas de se tromper de Jésus. Et Jésus nous a avertis de cela.

Bien que tout, dans la loi, nous parle de Jésus, (mais en tant que symboles et antétypes divers), dans ce passage d'Esaïe 61,1 le message était clair pour Celui qui s'identifiait à l'Ecriture en disant : "Aujourd'hui cette Parole est accomplie". (Achevée, réalisée).

Et Jésus n'a pas manqué l'occasion de le faire dans le temps voulu ; c'est-à-dire dans ce temps-là.

En vérité quand Jésus a ouvert le livre et qu'il y a lu dedans, qu'est-ce qu'il y a vu ?

Il s'est vu, Lui.

Les Ecritures étant de Lui, les Ecritures étant pour Lui, les Ecritures s'adressaient donc à Lui.

C'était son temps, et Il le savait bien.

Oui, après le grand nombre de sacrifices que l'Eternel n'avait point agréés, Lui, Jésus, venait pour se donner Lui-même en tant que Sacrifice Unique : C'est-à-dire une Personne à la place de tous les animaux et autres offrandes qui ne furent point agréés.

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Les participants s'attendaient donc à ce que Jésus lise la loi. Mais laquelle ? Quelle loi ?

Certainement pas celle-là, celle qui présentait le Oint en question d’Esaïe 61,1. Ils s'attendaient à tout, sauf à celle-là !

-           Croyez-vous qu'il y eut beaucoup d'hommes qui, faisant la lecture, dirent ceci puis se turent : "L'esprit du seigneur est sur moi car Il m'a oint ?..."

-           Pensez-vous qu'il y en eut beaucoup qui firent comme Jésus le fit ce jour-là ?

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Quelle surprise ! "Quelle arrogance ce jeune homme qui vient prendre à son compte ce : "L'Esprit du Seigneur est sur moi".

"Oh c'est choquant", devaient penser ceux qui l'écoutaient.

"Quel culot !

Quel orgueil !"

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Et voilà, ce site si accueillant se transforma très rapidement en tout autre chose de très malsain, voire violent, puisque le texte nous dit qu'il fallut que Jésus se dérobât pour qu'ils ne le tuent pas avant l'heure.

Pourquoi ? Parce que la loi écrite présentait maintenant la grâce, manifestée par le don d'une Personne qui s'offrait pour les autres, et le tout écrit dans la "Torah".

Normalement les gens auraient dû se réjouir ! Mais hélas c'est un tout autre état de cœur qui les anima. La preuve, il fallut que Jésus Lui-même dévoilât les pensées des cœurs ; les cœurs de ceux qui justement ne voulaient pas se dévoiler.

Il leur déclara en effet ceci :

23 "Sans doute vous m'appliquerez ce proverbe : "Médecin guéris-toi toi-même" ; et vous me direz : "Fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capernaüm".

24 "Mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité : "Aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie".

25-26 Je vous le dis en vérité : "Il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d'Elie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu'il y eut une grande famine sur toute la terre, et cependant Elie ne fut envoyé vers aucune d'elles, si ce n'est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon.

27 Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d'Elisée, le prophète, et cependant aucun d'eux ne fut purifié, si ce n'est Naaman le Syrien."

(Chacun aura retenu le fait que Jésus présentait effectivement Elie et Elysée comme étant ses prédécesseurs. Comme des antétypes si vous préférez...)

Ca voyez-vous, c'était le trop plein. Jésus leur disait carrément que ce furent des étrangers, et non des juifs, qui reçurent les faveurs de l'Eternel à travers Elie ou Elisée.

C'en était trop, il fallait tuer ce Jésus qui citait de la sorte les Ecritures ; ce qu'Il concluait de ce qu'elles disaient exactement, pourtant. Il suffisait de vérifier. Mais surtout il suffisait d'accepter ce que Jésus en concluait.

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On voit bien ici que, derrière les bonnes manières et invites ou politesses diverses, les gens du lieu avaient de la haine pour Jésus.

Vous savez, le "médecin guéris-toi toi-même" que lui lancèrent ces hommes religieux, ce n'est pas particulièrement tendre. C'est pour le moins malveillant.

En somme, ils disaient tout bas ce que Jésus disait tout haut venant d'eux : "Tu es aussi malade que les autres !"

Preuve, s'il en fallait encore une, que les "maladies" évoquées n'étaient pas des maladies physiques, mais bien des maladies de l'âme, vu que Jésus n'avait pas de maladie physique, et que les gens du lieu voulaient pourtant attribuer une maladie à Jésus.

Ils étaient donc au courant que les maladies que Jésus guérissait n'étaient que "l'image des maladies intérieures de l'homme". Donc que eux y étaient compris dedans, même s'ils n'étaient pas malades physiquement.

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C'est fou, ne trouvez-vous pas, comment un climat amical peut changer subitement, quand on passe de la loi à la grâce et de l'erreur à la Vérité ?

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Une des leçons à tirer de tout cela, pour faire simple, c'est qu'il ne faut pas trop se fier aux apparences de bonne conduite, de politesse, d'amabilité, de courtoisie même, quand on veut dire la vérité sur les choses concernant Jésus.

Heureusement que Jésus les connaissait tous, sans quoi les choses auraient pu demeurer dans une parfaite comédie ; comédie consommée à la sauce "politesse et retenue".

Cependant pour dire qu'Il était le Sauveur du monde qui venait pour les sauver, Jésus ne s'embarrassa pas de politesses ni de convenances particulières, ou de formules établies, pour dénoncer le mauvais état de cœur de ceux qui étaient censés recevoir sa guérison.

Non, Jésus parla selon la Vérité qui était en Lui, un point c'est tout.

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Est-ce que Jésus était impoli ? Non, Jésus est la Vérité, et en tant que tel Il dit toujours la Vérité, même si celle-ci ne nous plait pas.

Il faut le recevoir comme tel ; que ça nous plaise ou non, sans quoi nous serons privés de Vérité !

Ce n'est pas tout d'offrir un lieu d'accueil pour Jésus ; que ce soit un site ou une église, ou encore une synagogue ; mais encore faut-il ne pas avoir de mauvaises pensées envers Lui, ou bien la Vérité qu'une personne délivre de sa part, car quelquefois c'est même sans l'avoir cherchée que cette vérité nous parvient.

Ce n'est donc pas le "religieusement correct" qui compte, quand on invite Jésus, mais plutôt l'état de notre cœur censé Le recevoir.

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Est-ce que ces gens du lieu ont reçu la guérison qu'ils auraient pu avoir en présence du Divin Guérisseur des âmes ? Non rien du tout. Ils n'ont rien reçu. Ils n'ont rien reçu car ils n'aimaient pas Jésus et "Sa "Vérité", celle qui dérange.

Ils n'aimaient pas non plus sa "superbe spirituelle" ; sa majesté intérieure ; sa façon d'enseigner les docteurs, beaucoup plus anciens que Lui.

En somme, ils n'aimaient pas leur Sauveur, car Il bousculait ce qui était mauvais en eux.

Ca, ils ne pouvaient pas le supporter !

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Et nous ?

- Est-ce que le Seigneur ne nous dérange pas de temps en temps ?

- Nous qui disons l'aimer de tout notre cœur, l'aimons-nous vraiment dans ces moments particuliers où Il nous reprend ?

- Jésus ne me dérange-t-Il jamais ?

- Jusqu'où puis-je accepter Jésus dans ma vie ?

- Quelle est ma limite ?

En tout cas, il est bon de vérifier de temps à autre si ma "synagogue personnelle" est prête à Le recevoir à la hauteur de ce qu'Il est, ou si c'est juste à la hauteur des convenances et politesses diverses.

Bien sûr qu'il faut de l'ordre et de la courtoisie. Mais n'a-t-on pas, pour je ne sais quelle raison exactement, le réflexe de tout "policer" afin que rien ne gêne ni ne trouble la sainte église ?

Jusqu'à un certain point il peut s'agir d'une certaine sagesse ; sagesse qui a cependant été bousculée par Jésus dans cette fameuse synagogue si accueillante.

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En ce qui nous concerne, nous préférons nous en tenir aux Ecritures et à ce qu'elles enseignent, plutôt qu'aux convenances.

Il faut que les œuvres des hommes soient manifestées afin qu'elles viennent à la Lumière, ça c'est biblique. Mais reprendre sans cesse quelqu'un qui ne serait pas, soi-disant, tout-à-fait dans le même ordre de pensée que la mienne, relève plutôt de la prétention que de la courtoisie.

Ceci dit, l'amabilité, la gentillesse vraie, vécue, ainsi que quelques règles de fonctionnement très simples, sont des qualités que chacun peut comprendre aisément.

Il nous semble qu'en tout il faut savoir trouver un équilibre, et ce n'est pas facile !

La vraie sagesse se trouve en Jésus-Christ, et c'est là qu’on devrait aller la chercher.

Jean Poulou