La rectification du centenier romain

L'évangile de Matthieu nous rapporte, au chapitre 8, la belle histoire d'un centenier romain dont le serviteur était malade. Mais la même affaire est aussi citée par Luc au chapitre 7. Or, comme celle-ci est beaucoup plus détaillée, je vous propose d'y voir ce que j'y ai vu.
Bien entendu cela s'adresse à vous, qui croyez dans le Messie. C'est-à-dire le même Messie que le mien.
Pour moi, croire en quelqu'un c'est d'abord le connaître, en tout cas un minimum. Si je crois en quelqu'un de l'histoire, comme un roi par exemple, ou un grand écrivain, mais que je ne connais rien de lui à part qu'il a existé, je croirai à lui, oui, mais seulement d'une manière historique. Et si un jour on venait à me demander ce que je pense de cette personne, je serais bien embarrassé de répondre à une telle question.
Or ici il s'agit de Jésus, notre Sauveur. Ce n'est pas rien.
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Evidemment je sais bien que vous le connaissez, vous qui croyez en Lui ; mais quelquefois il se trouve que notre connaissance de Lui a été orientée de telle et telle manière, que finalement on ne connaît qu'une partie de Lui, et surtout pourquoi Il est venu.
Donc je vais essayer d'en donner ma modeste partie, espérant qu'elle ajoutera à ce que vous possédez déjà.
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En général, de cette affaire nous retenons uniquement "la foi du centenier", comme cela est indiqué en titre dans le livre de Matthieu.
On a comme ça des clichés, des images que nous ont été implantées par certaines prédications ou enseignements diffus, par des livres spécialisés, ou autre chose, que sais-je.
Par exemple Noé, c'est forcément l'arche et les animaux. Jonas, c'est forcément le poisson. Moïse, c'est les tables de la loi. Samson, ce sont ses longs cheveux que la séductrice Delila a réussi à lui couper. Etc.
Oui on dit ça aux petits enfants, et ça reste. Ca reste très longtemps, quelquefois toute une vie ; toute une vie d'erreur par minimalisation de la Pensée Divine. "Altérer l'évangile de Dieu", comme le dit si bien l'apôtre Paul.
Oui, ce sont des messages diffus qui, s'ils ne sont pas mis à la lumière de la Parole étudiée avec un peu de soin, peuvent finir par en détourner la Vérité intérieure. En somme une Vérité qui serait comme étouffée au milieu d'un fatras de pensées toutes faites par des hommes, mais pourtant issues de l'Ecriture.
Pourtant l'apôtre Paul "employait un langage spirituel pour des choses spirituelles", (1 Cor. 1) mais décidément je suis obligé de constater que dans ces temps troublés, tout est fait pour obtenir justement le contraire.
Pour ma part, il y a longtemps que j'ai tranché à ce sujet : Parler le plus possible de manière spirituelle, avec ce que Dieu me donne pour ce faire.
Et pour ce qui est de me faire une opinion juste d'une chose, je regarde à ce que Dieu a approuvé à tel ou tel endroit, et aussi à ce qu'Il n'a pas approuvé. Pareil pour les décisions de Jésus dans le nouveau testament.
Voilà, ce n'est pas bien compliqué. En somme, la décision de mon Seigneur, je la fais mienne, c'est tout.
Quand il y a un résultat ou une conclusion flagrante dans un texte biblique, pourquoi aller chercher plus loin ? Faire autrement c'est dépasser le sens réel des Ecritures.
Je ne le ferai pas dans ce texte, c'est pourquoi le titre est : "La conversion d'un centenier". Car c'est ce que j'y ai vu.
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Voici-donc le texte de Luc :
7 ; 1 Après avoir achevé tous ces discours devant le peuple qui l'écoutait, Jésus entra dans Capernaüm.
2 Un centenier avait un serviteur auquel il était très attaché et qui se trouvait malade, sur le point de mourir.
3 Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya quelques anciens des Juifs pour le prier de venir guérir son serviteur.
4 Ils arrivèrent auprès de Jésus et lui adressèrent d'instantes supplications, disant : "Il mérite que tu lui accordes cela ; 5 car il aime notre nation et c'est lui qui a bâti notre synagogue".
6 Jésus, étant allé avec eux, n'était guère éloigné de la maison quand le centenier envoya des amis pour lui dire : "Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
7 C'est aussi pour cela que je ne me suis pas cru digne d'aller en personne vers toi. Mais dis un mot et mon serviteur sera guéri.
8 Car moi, qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres et je dis à l'un : Va ! Et il va ; à l'autre : Viens ! Et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela ! Et il le fait".
9 Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centenier, et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : "Je vous le dis, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi".
10 De retour à la maison, les gens envoyés par le centenier trouvèrent guéri le serviteur qui avait été malade.
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Voilà. Le texte est là, très clair. Il ne nous reste plus qu'à se mettre dans le bain de la situation présente ; car si nous ne le faisons pas, alors on laissera le soin à d'autres de nous donner une opinion fausse, parce que n'ayant pas été "vue" avec assez de sérieux.
Or cette opinion, c'est celle que nous sommes censés trouver nous-mêmes, si toutefois nous acceptons d'entrer complètement dans le sujet, non avec notre tête, mais avec nos yeux spirituels.
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Dans ce passage je vois six catégories de personnes ; je les mets dans l'ordre dans lequel le texte les présente :
- Jésus.
- Un centenier romain.
- Son serviteur.
- Des anciens des juifs.
- Des amis du centenier romain.
- Et enfin la foule.
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Jésus venait de donner des discours forts, très forts, concernant la manière de vivre une vie chrétienne vraie, surtout quand Il parle de mettre en pratique ce que l'on croit.
Je vous invite donc à lire tout de suite ce qui précédait, afin d'avoir une bonne idée de ces fameux enseignements de Jésus en question.
En voici un petit condensé :
6 ; 47     Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, entend mes paroles et les met en pratique.
48           Il est semblable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, creusé profondément, et a posé le fondement sur le roc. Une inondation est venue et le torrent s'est jeté contre cette maison, sans pouvoir l'ébranler, parce qu'elle était bien bâtie.
49           Mais celui qui entend et ne met pas en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre sans fondement. Le torrent s'est jeté contre elle : Aussitôt elle est tombée et la ruine de cette maison a été grande.
Après cela, c'est-à-dire après avoir enseigné, Jésus se mit en route et entra dans Capernaüm.
En somme, Il mit en pratique le conseil qu'il avait donné à ceux qui l'écoutaient, savoir : Mettre en pratique et ne pas se contenter d'écouter ou de dire : "Seigneur, Seigneur !"
En effet, si un croyant a le courage d'appeler Jésus son Seigneur, il déclare indirectement qu'il est son disciple, donc à son service. Mais s'il dit "Seigneur" et ne fait rien de ce que Jésus recommande, alors c'est qu'il ment ! Il se ment à lui-même et ment aussi aux autres et à Dieu. Or on ne ment pas à Dieu. On se trompe soi-même en essayant de le faire.
A mon avis, si quelqu'un ne peut pas encore dire : "Seigneur", il ne faute pas. Qu'il l'appelle "Jésus" et ce sera déjà bien. En tout cas il ne mentira pas dans ce cas, et donc sa conscience n'en sera point atteinte.
Et tant mieux à celui ou celle qui peut dire enfin, en esprit et en Vérité : "Mon Seigneur".
Jésus, Lui, les jours de sabbat, Il allait par les routes pour aller rencontrer les gens en vue de leur faire du bien.
Et nous ?...
Croyez-vous vraiment que d'aller s'asseoir confortablement dans un lieu de culte soit la "mise en pratique" qu'évoquait Jésus ?
C'est bien s'il y a des réunions de croyants, mais si elles ne sont que l'essentiel de notre "mise en pratique", alors, à l'inverse de ce qu'a déclaré Jésus, nous sommes pauvres, nous n'avons pas de trésor en nous-mêmes.
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Donc, à peine Jésus entra dans Capernaüm, qu'un petit groupe d'anciens juifs vint l'informer qu'il y avait le cas d'un centenier qui avait un serviteur, et que celui-ci était malade, à l'article de la mort.
Ayant entendu parler de Jésus, il (donc le centenier), lui envoya quelques anciens des Juifs pour le prier de venir guérir son serviteur.
Ici, ce sont les anciens juifs qui vinrent annoncer la chose à Jésus. Mais si on regarde de plus près le texte, on voit bien que c'est le centenier qui les envoya.
C'est étrange, ne trouvez-vous pas, qu'un centenier, qui appartenait à une armée qui occupait le territoire d'Israël, puisse ainsi envoyer des anciens des juifs ? Pour en arriver à ce point il fallait que beaucoup de conditions soient remplies. Ce que nous verrons par la suite.
C'était un châtiment divin, en effet, que cette occupation d'Israël par des étrangers. Or nous voyons-là des anciens des juifs "faire une commission de la part d'un certain centenier romain".
Bien entendu, quelqu'un pourra dire que s'ils firent cela, ces anciens des Juifs, c'est parce que ces juifs étaient soumis à ces autorités étrangères, comme les romains. Mais moi je n'y crois pas du tout, puisque ce n'est pas ce qu'ils présentèrent à Jésus comme arguments en faveur du centenier.
Au contraire ils dirent à Jésus : "Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation et c'est lui qui a bâti notre synagogue".
Il mérite cela… C'est ce qu'ils déclarèrent à Jésus.
Présentée ainsi, la chose fut comme imposée. Ils partent de leur position d'anciens des Juifs pour dire à Jésus, qui n'est pas un ancien parmi eux, que selon eux cet homme mérite cela.
Comment contester ou mettre en doute une telle déclaration ? Je parle bien évidemment ici d'un homme comme vous et moi, bien entendu. Or la seule différence dans cette affaire c'est qu'ils déclarèrent cette chose à Jésus, dont nous on sait que Lui connaît toutes choses.
Je trouve étrange, encore une fois, qu'un étranger considéré comme impur par les juifs, pût ainsi construire une synagogue, lieu de culte ou de prière, ou encore d'étude de la torah.
Vraiment je ne comprends pas. Je ne comprends pas qu'un être impur aux yeux des juifs, ait pu participer à la construction d'une synagogue. En soi c'est rendre impure dans ses fondements la synagogue ainsi construite, en tout cas moralement-parlant.
Mais bon, peut-être que quelque chose m'échappe à ce sujet.
Peut-être, après tout, ayant vu que ce centenier aimait la nation, ses mobiles étant purs, il ne souillait donc pas l'ensemble.
Si c'est le cas, alors c'est croire que l'intérieur d'un homme c'est ce qui le rend pur ou impur. Dans ce cas la démarche de ce centenier était excellente ; et la décision des anciens des Juifs, apparemment bonne.
Mais hélas, la suite du texte nous prouvera tout le contraire.
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Dans cette affaire rien n'est dit, sauf la déclaration de ces anciens Juifs. C'est pourquoi je disais au début que dans une telle affaire, je m'en remets à la finalité de la chose ; savoir : "Est-ce que Jésus a approuvé ou non leur démarche, et surtout comment et de quelle manière".
En somme aller voir tout ce qui est caché, ce qui est de loin le plus intéressant ; ce qui est vraiment édifiant.
 
Pour moi ce centenier aimait vraiment la nation, puisque c'est ce que mirent en avant ces anciens - et je n'ai pas pour habitude de douter des autres.
En plus, en tant que centenier, donc en tant que soldat, qu'avait-il à voir avec la construction d'une synagogue ? Ne pouvait-il pas ignorer tout simplement ces choses, puisque ce n'était pas son métier ?
Donc oui, pour moi ce centenier aimait les Juifs d'une manière globale.
Et il y a beaucoup de gens qui aiment Israël, moi y compris. Et c'est tant mieux ! L'important étant d'avoir le bon amour pour eux : L'amour perspicace.
C'est ce que fit Jésus et que nous verrons peu à peu.
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Cependant le texte dit que ces anciens des Juifs "arrivèrent auprès de Jésus et lui adressèrent d'instantes supplications, disant : "Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation et c'est lui qui a bâti notre synagogue".
Des "instantes supplications" parce que le centenier le méritait…
Des "instantes supplications"…
Là je ne comprends plus très bien : S'il y avait un véritable mérite, il n'y avait donc pas besoin d'insister lourdement à l'oreille de Jésus, non ?
 
Tout ceci nous amène à voir que lorsque l'on part sur le principe des mérites, on n'est sûrs de rien. Alors, dans cet état d'esprit, on en vient à user de moyens pas très nets pour "forcer une situation".
Le naturel, lui, n'a pas besoin de forcer quoi que ce soit.
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Arrivés à ce point nous en sommes donc ici à l'envoi, par un centenier romain, d'un groupe d'anciens juifs en direction de Jésus, afin qu'Il vienne guérir son serviteur.
Mais je voudrais remettre le texte du début pour nous rappeler chaque mot :
Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya quelques anciens des Juifs pour le prier de venir guérir son serviteur.
Venir guérir son serviteur…
C'est étonnant ne trouvez-vous pas ? En effet le centenier n'a pas dit aux anciens des Juifs : "Allez donc demander à Jésus s'il a le pouvoir de guérir mon serviteur, et surtout si ce n'est pas trop le froisser que de lui demander de guérir un impur."
Non il ne dit pas ça le centenier. Lui il parle en terme de "venir guérir", point.
"Prier Jésus de venir guérir".
Quelle confiance avait cet homme ! Quelle foi ! Car c'est bien ce qu'il avait dit à ces anciens juifs : "Que Jésus vienne guérir mon serviteur".
Oui c'est ce qui est écrit, effectivement. Mais pourtant nous entendons un tout autre discours de la part des anciens juifs, adressant d'instantes supplications à Jésus, mettant en avant les mérites de ce centenier envers la nation, au point de leur bâtir même une synagogue ; arguments dont ne s'était pas servi ce centenier.
Combien tout ceci est étrange ! D'une demande de foi du centenier, on passe à des supplications basées sur des mérites personnels…
Combien tout ceci est lamentable en soi quand nous lisons une telle chose, nous qui sommes convertis à Jésus, et donc qui marchons naturellement par la foi en Lui !
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Pourtant, étonnamment, Jésus ne fit aucune remarque à ce sujet. Lui Il trouvait là, au contraire, un terrain favorable pour quelque chose de bien plus grand que veulent nous montrer ces "apparences".
Non Jésus alla. Il mit en pratique, comme Il le recommandait à tous, précédemment.
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Pendant ce temps le centenier était chez lui, et il voyait son serviteur périr peu à peu. Il attendait et attendait encore, et son angoisse devenait de plus en plus grande. Pourquoi ?
Ah pour bien des raisons, sans doute. Et la première c'est parce qu'il lui était très attaché…
C'est sûr qu'une part de son inquiétude venait du fait qu'il était très attaché à son serviteur ; si ce n'était pas le cas, il n'aurait pas ainsi demandé de l'aide, lui un impur en direction du Seul Pur dont il connaissait la réputation.
Le texte dit en effet ceci : "Ayant entendu parler de Jésus"…
Nous apprenons ainsi que le centenier "avait entendu parler de Jésus". Or il ne pouvait pas en avoir entendu parler d'une mauvaise manière, puisqu'il mit toute sa confiance en lui pour guérir son serviteur ; le tout gratuitement et surtout sans regarder à la race de celui qui faisait la demande de guérison en faveur d'un autre.
N'oublions pas qu'il s'agissait d'un centenier romain…
Il avait donc du entendre que Jésus guérissait les malades, sans regarder à leur condition ou à leur race.
Oui, ce centenier avait entendu parler de Jésus de cette manière. C'est-à-dire d'une manière vraie.
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Mais pour revenir à propos de l'inquiétude de ce centenier, je ne crois pas trop que le seul fait de la maladie de ce serviteur était la seule raison de son inquiétude.
Non, je crois que son inquiétude était "ailleurs". Elle était d'un autre genre ; elle avait d'autres fondements.
Il se trouva en effet que ce centenier avait envoyé des anciens juifs. Or le texte dit : "Ayant entendu parler de Jésus"…
Le texte ne dit pas : "Les anciens des Juifs lui dirent ceci et cela concernant Jésus"…
Non il est écrit : "Ayant entendu parler…"
Puis : "Il envoya à Jésus quelques anciens des juifs".
Le texte en effet ne dit pas que ce furent les anciens des Juifs "qui recommandèrent au centenier de les envoyer demander à Jésus de venir guérir le serviteur malade" ; mais bien que ce fut le centenier lui-même qui "envoya quelques anciens des Juifs"…
Et il le fit sur quelles bases ? Sur ceci : "Ayant entendu parler de Jésus"…
Voilà, tout est dit.
En somme, le "ayant entendu parler de Jésus" était une chose qui lui était parvenu d'un peu partout ; comme quand on apprend une nouvelle qui se diffuse partout. Mais pour ce qui est de l'envoi des anciens Juifs, ce fut le centenier lui-même qui décida de "qui faut-il envoyer vers Jésus pour lui demander de venir" ?
Les notables, ou ‘ceux qui lui avaient parlé de Jésus’ ?
Le centenier savait très bien que les anciens des Juifs allaient vanter ses mérites. Il le savait bien, vu les éloges et mille remerciements qu'il devait recevoir fréquemment pour le zèle qu'il vouait au peuple juif.
Oui il savait bien tout cela, ce centenier zélé et exemplaire ; et c'est justement cela qui l'inquiétait, à mon avis.
Ce centenier avait bien des problèmes intérieurs, effectivement, car il savait intuitivement qu'il avait, par l'envoi de ces anciens juifs, fait une sorte "d'ajout sur sa foi toute simple mais forte, qu'il portait en direction de Jésus".
Oui il savait tout cela ; il savait que les "instances" de ces anciens juifs allaient forcément troubler ce climat paisible de foi naturelle, envers ce Jésus dont ‘il avait entendu parler’.
Oui seulement "entendu parler" ; et qui s'était transformé enseulement entendu parler’.
(Le "seulement" évoquant "tout ce qui reste, finalement, d'une chose entendue et reçue. Comme un condensé)
En effet tout le reste disparaît peu à peu dans un tel cas, et alors il ne reste plus que la foi pure, sans ajouts, sans aides, sans "compléments nutritifs dits spirituels".
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Mais, pour mettre du crédit sur ce fameux "centenier romain qui construisait des synagogues", voyons quand même qu'il avait de gros problèmes, cet homme : Il avait la foi en Jésus, oui, mais il avait aussi un "esprit de loi". Il avait en lui un esprit de loi qui lui fut induit par une notion qui lui fut infusée, c'est-à-dire pas directement ; une notion qui l'accusait et le rendait impur dans sa conscience : Celle de la loi des Juifs qui le faisait passer pour un impur, lui le romain.
Quel problème ! Quels conflits intérieurs en cet homme !
Si encore il avait pu vérifier dans la loi si le fait qu'il soit impur était vrai ou non …
Mais il ne le pouvait pas. Il n'en avait pas les moyens. Il était obligé de se fier à ce que l'on disait de lui.
Si je dis ces choses, c'est parce que c'est écrit. C'est écrit plus loin dans le fameux : "Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit". Or cette déclaration vient bien d’une notion personnelle qui lui était venue de quelque part.
En effet, on pourrait presque entendre les juifs parler, évoquant ‘le romain’ :
"Il est bien brave cet homme. Dommage qu'il ne soit pas Juif. Dommage qu'il soit si impur…"
Oui je crois que de telles pensées devaient traverser leurs cœurs.
Mais, d'un autre côté, ne devaient-ils pas se dire aussi ceci, ces Juifs :
"Quand ce païen, ce romain qui n'a point la loi, fait naturellement ce que prescrit notre loi, il prouve par là qu'il a, lui qui n'a pourtant point notre loi, une loi pour lui-même !
Oui ce romain nous montre qu'effectivement "l'Œuvre de la loi" est écrite dans son cœur, sa conscience lui en rend témoignage, -on le voit bien ; car ses pensées s'accusant ou se défendant tour à tour.
Quel problème !
Quel problème pour nous, "Juifs de naissance", que le témoignage de cet homme si impur !!!
Toutefois, tout cela provient de mon seul avis, frères et sœurs… C'est en effet ce que je pense qu'ils devaient se dire, ces Juifs, devant cet homme romain si impur, "tellement impur".
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Mais au fait, n'est-ce pas ce que fait la chrétienté, quand elle est au contact de quelqu'un "qui n'est pas encore de leur assemblée" ?
-              N'est-ce pas un impur aux yeux de la chrétienté ?
-              Ce nouveau… n'est-il pas un impur ?
-              Ce nouveau… n'est-il pas rempli de péchés ?
-              Je sais bien qu'il s'agit d'un brave homme, bon et tellement serviable… Mais hélas il n'est pas comme moi ; Il n'a pas le statut de membre d'une congrégation évangélique, comme moi.
-              Je suis quasiment sûr qu'il ne croit pas au Dieu en qui je crois ; en tout cas pas dans l'image que je m'en fais et qui doit sans doute être exacte, puisque j'ai été enseigné dans une congrégation officielle où il y a des spécialistes de la chose.
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-              Pour ce qui est de moi, évidemment je sais bien au fond de mon cœur que je suis méchant, orgueilleux et parfois hautain ; et en plus avare et en permanence  indisponible pour les autres.
 Mais heureusement j'ai la foi, et de plus je suis baptisé dans une église officielle…
-              Il est vrai aussi que ma foi me donne le statut de "justifié" ; mais je sais en même temps que je pousse le bouchon un peu trop loin, avec cette seule notion, voulant me convaincre qu'être justifié c'est être sauvé ; et ce, même si je n'ai aucune intention d'être transformé à l'image de Celui qui justement m'a justifié.
Je sais que quelque chose ne colle pas dans mon histoire, mais tant pis je garde la partie qui m'arrange. La partie visible.
Oui je trouve qu'il y a trop souvent "nous les purs" ; et les autres, "les impurs".
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Mais je voudrais revenir sur un certain "sens infusé" dans ce temps-là. Une certaine notion qui fait que…
Je veux parler de ceci : "Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation et c'est lui qui a bâti notre synagogue".
Ecrit à l'envers, voici ce que cela donne : "Il aime notre nation ; c'est lui qui a bâti notre synagogue ; il mérite donc que tu lui accordes cela".
Pensez-vous que cette notion n'était que là, sur l'instant ? Non cette notion était infuse depuis longtemps, et elle ne demandait qu'à sortir lors d'une occasion favorable.
Et nous ?...
Et nous frères et sœurs ? Cela ne nous regarde-t-il pas ? N'avons-nous pas de telles notions ?
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Mais revenons à ce temps-là, ce temps de l'Ecriture que nous méditons aujourd'hui.
N'y avait-il pas ces notions infuses ? Ces notions bien humaines ? Ces notions de simple bon sens humain qui prévalaient sur tout l'ensemble ?
De qui ou de quoi est-ce que je veux parler ?
N'entendez-vous pas qu'en ce moment des nations font des accords commerciaux du genre "pétrole contre nourriture" ? Ou encore "armement contre médecine" ?
Qu'en était-il à ce moment-là entre les Juifs et le centenier romain ? Eh bien c'était ceci : "Bénédictions et louanges de Juifs / contre construction de synagogue".
Cela vous choque-t-il ? Eh bien regardez le texte droit devant vos yeux :
"Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation et c'est lui qui a bâti notre synagogue".
N'est-ce pas ici une forme de troc, frères et sœurs ?
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Croyez-vous qu'une telle notion vint d'un coup ? Non, une telle notion se construit peu à peu.
Comment ?
Cela se construit au fur et à mesure de l'avancement des travaux de la construction d'une synagogue faite par un païen…
On verra cela en détail plus loin.
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On peut entrevoir en effet ce qui se passait :
-              Le centenier et sa centaine de soldats en plein travail, qui construisaient peu à peu le bâtiment devant recevoir plus tard la lecture de la loi de Moïse, le culte, etc.
-              Et d'un autre côté les Juifs admirant et louangeant régulièrement les efforts et le zèle de ce centenier.
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-              En somme les Juifs recevaient une bénédiction venant d'un impur sous le rapport de la construction d'un bâtiment devant servir à un culte,
-              et un impur recevant une bénédiction spirituelle par des Juifs, toujours sous le rapport de la construction d'un bâtiment étant censé servir à ce fameux culte.
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Pour moi, je suis de ceux qui devaient penser ceci à l'époque : "Tout ceci tourne rond. Tout va bien".
Tout s'était très bien terminé, effectivement, et dans tous les sens du terme, car on voit même le centenier, après avoir terminé son travail, continuer à aimer tous ceux qu'il avait servis :
Car il aime notre nation, (il aime écrit au présent), et c'est lui qui a bâti notre synagogue (écrit au passé).
Donc de toute évidence tout allait bien, et ce en permanence…
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Il y eut cependant un tout petit grain de sable qui vint gâcher cette entente consensuelle : Le "serviteur du serviteur des Juifs" tomba gravement malade".
Bien entendu quand la chose arriva, je pense que le centenier alla immédiatement en informer les juifs, afin que le Dieu qu'il avait servi à travers eux s'occupât du cas de cette maladie grave en cet homme.
-              Mais, frères et sœurs,… est-ce qu'un Juif peut invoquer l'Eternel en faveur d'un païen, selon la loi ?
Autre question par rapport à la demande qui fut faite à Jésus :
-              Est-ce que des anciens des Juifs peuvent invoquer un Autre juif en faveur d'un païen ?
Il doit bien y avoir des cas dans l'Ecriture, sans doute, comme le païen Naaman face à Elisée, c'est vrai.
Oui, mais dans le cas présenté il fallut que le païen Naaman s'abaissât devant l'Eternel à travers Elisée le prophète ; et de plus cela ne finit pas bien du tout, puisque Naaman voulut payer Elisée pour son bienfait. Ce que refusa catégoriquement Elisée instantanément.
2 Rois 5 :
14           Il descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l'homme de Dieu ; et sa chair redevint comme la chair d'un jeune enfant, et il fut pur.
15           Naaman retourna vers l'homme de Dieu avec toute sa suite.
Lorsqu'il fut arrivé il se présenta devant lui et dit : Voici, je reconnais qu'il n'y a point de Dieu sur toute la terre, si ce n'est en Israël.
Et maintenant, accepte, je te prie, un présent de la part de ton serviteur.
16           Elisée répondit : L'Eternel, dont je suis le serviteur, est vivant ! Je n'accepterai pas !
Naaman le pressa d'accepter, mais il refusa (donc Elisée le prophète).
Or justement c'était un peu le cas avec ce centenier ; mais un cas à l'envers car lui, le centenier, n'avait pas du tout besoin de s'abaisser devant l'Eternel, puisqu'il avait déjà payé de sa personne à travers les œuvres qu'il faisait pour les Juifs !
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Donc tout ça n'allait pas bien. Un grain de sable gênant s'était inséré dans un train d'engrenages pourtant en parfait état de fonctionnement. Le 'ronron des rouages bien huilés' ne se faisait plus entendre. Ca grinçait.
Or il se trouvait que Jésus était dans le secteur, justement…
Le centenier, grandement appuyé par le témoignage des anciens des Juifs, témoins de -selon eux, de tout-ce qu'avait-si-bien-fait-ce-si-bon-centenier, voyant que la maladie de son serviteur s'aggravait malgré les bonnes intentions des Juifs de la synagogue, ayant appris qu'un certain Jésus, sorte de prophète envoyé de leur dieu, avait le pouvoir de guérir les malades partout où il passait.
C'est bien beau tout ça, se dit le centenier, mais moi je ne suis pas Juif ; et lui, ce Jésus, il est Juif. De plus il ne sait rien de tout ce que j'ai fait de bon pour eux. Il faut donc qu'il le sache au plus tôt.
Les anciens des Juifs m'approuvent hautement ; je me servirai donc de ce bon climat qui sera décrit comme il faut par les anciens de Juifs, et tout se passera bien.
Comme cela, par le moyen de cette transaction, un Juif pourra bénir un païen par le biais d'un Autre Juif.
Oui tout ira bien avec une telle démarche.
Il faut avouer, frères et sœurs, qu'en elle-même l'idée n'était pas si mauvaise, et même apparemment honnête, selon les critères moraux de ce centenier romain à ce moment précis de son histoire.
Lui il ne connaissait pas la grâce. Il ne connaissait pas la gratuité, ce centenier, bien qu'une loi en lui le poussait à faire du bien tout autour de lui.
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Quand même, quand je pense à cet homme…
Quel enfer dans le cœur de cet homme ! Avoir foi en Jésus dont il avait entendu parler ; et en même temps se savoir indigne… Quel dilemme !
Mais dites-moi, n'en connaissez-vous pas, vous aussi, des gens qui sont dans cette sorte d'enfer ? Un enfer où un combat entre la foi et la loi ne cesse jamais, jusqu'à ce qu'un jour la foi puisse enfin poser ses regards sur Le Seul digne qu'ils fussent posés ?
Oui j'en connais beaucoup, beaucoup trop, frères et sœurs ; et je plains sincèrement ceux qui vivent une telle dualité.
Mais Jésus est aussi venu pour cela ; pour les en délivrer, afin qu'ils devinssent entièrement libres.
Ce fut un combat pour le centenier. Un véritable combat ; et au milieu de ce combat son serviteur qui mourait peu à peu.
Oui cet homme avait la foi, et le reste du texte nous le prouvera. Mais il avait aussi un sentiment d'impureté, donné par le fait qu'il n'était pas juif, donc impur, (forcément).
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Frères et sœurs, nous en sommes arrivés au point où l'on voit, comme dans un film, un païen faire du bien au peuple élu, mais qui a un problème avec son serviteur gravement malade. Et aussi qu'il a envoyé des anciens des Juifs pour demander à Jésus de le prier de venir guérir ce serviteur malade. Voilà où nous en sommes.
Voyons maintenant ce qui arriva ensuite :
Jésus, étant allé avec eux, (donc avec les anciens des Juifs), n'était guère éloigné de la maison où était le serviteur malade, quand le centenier envoya des amis pour lui dire :
"Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
Nous voyons ici quelque chose de nouveau se passer : Alors-même que tout était en place, et même bien commencé puisque Jésus n'était plus très loin du lieu où il devait aller, nous voyons le centenier envoyer, en plus des anciens des Juifs qui étaient donc avec Jésus, des amis à lui…
Notons au passage que le centenier ne pouvait pas savoir que Jésus était proche de la maison. En fait il l'ignorait totalement. Il n'avait pas de téléphones portables à cette époque.
Mettons-nous un peu à la place de ce centenier : Fortement appuyé par le témoignage des anciens des Juifs, il les envoie vers Jésus pour le prier de s'occuper de son problème de serviteur gravement malade…
Mais n'oublions pas que ce centenier fait tout cela avec son sentiment d'indignité de païen, même s'il pratiquait le bien autour de lui.
Par conséquent le temps de la venue de Jésus a du lui sembler long. Il ne savait pas en effet si sa demande allait être acceptée par Jésus, même si celle-ci était appuyée par les anciens des Juifs.
Il ne savait pas si Jésus accepterait ou non qu'un impur en vint à construire une synagogue "pour des Juifs".
Oui il avait le droit de se demander ce genre de choses, ce centenier, car il savait très bien que Jésus prêchait régulièrement Jésus dans les diverses synagogues du territoire.
Alors, viendra-t-Il ou ne viendra-t-il pas ce Jésus ? Viendra-t-Il, celui qui a le pouvoir de guérir les malades ?
Voyant le danger latent de son serviteur de plus en plus malade, mais en même temps toujours convaincu qu'il était indigne, il décida d'envoyer un deuxième groupe de personnes.
Mais cette fois-ci ce ne furent pas des gens religieux qu'il envoya. Non il envoya ses propres amis. Des amis proches, dignes de retransmettre fidèlement ce que lui, le centenier, aurait du dire à Jésus depuis le début, au lieu d'envoi de gens déjà ralliés à sa cause.
Oui il savait tout cela. Il savait intuitivement que cette manière de faire n'avait pas été très nette en elle-même.
Bien sûr, le danger de la maladie de son serviteur était bien là, ainsi que l'amour qu'il lui portait puisqu'il est écrit : Auquel il était très attaché.
Cela pesa beaucoup dans la balance quand il fallut décider, qui des anciens des Juifs ou des amis à lui, devraient aller, pour la seconde fois, vers Jésus pour l'informer de la situation et lui demander de l'aide.
Quel problème ! Quel problème de responsabilité au milieu d'un réel problème de conscience…
Seulement, comme il le dira plus loin, ce centenier savait que Jésus "avait le pouvoir". Il savait qu'il l'avait ce pouvoir, comme lui aussi le centenier en avait un, de pouvoir.
Il se dit :
Vu les contacts réguliers que j'ai avec les anciens des Juifs, je suis sûr qu'ils ont mis en avant tout-ce-que-j'ai-fait-pour-eux. Impossible qu'il en soit autrement.
Si encore je le leur avais recommandé de ne pas user de leur influence…
Mais non, je n'ai rien dit ; je les ai envoyés tels que, sachant bien ce qui se passerait.
Par mon non-dit, j'ai donc induit volontairement une sorte de permissivité.
A cause de cela, comment Jésus aura-t-il apprécié que je lui envoie les anciens des Juifs, avec le-gros-paquet-de-recommandations-à-mon-égard-qu'ils-véhiculaient-avec-eux.
Et si on me faisait la même chose, à moi qui ai pourtant un pouvoir de puissance assorti d'un pouvoir décisionnel ? Prendrais-je bien la chose ?
Ne dirais-je pas :
-              "Mais pourquoi essayez-vous de m'influencer ?
-              Ne savez-vous pas que j'ai en mon pouvoir tout ce qu'il me faut ?
Il faut que je rectifie au plus vite la situation ; il faut que je dise toute la vérité à Jésus. Et pour cela, pour ne pas froisser les anciens des Juifs qui sont avec Jésus et qui pourraient entendre ce que j'aurais à lui dire à ce sujet, c'est-à-dire à propos des influences que j'ai admises et ajoutées, le mieux est que j'envoie tout simplement des gens neutres ; des gens en qui j'ai confiance et qui diront uniquement ce que je leur aurai demandé de dire à Jésus.
Voilà ma seule marque d'honnêteté que je puisse présenter à Jésus, maintenant que l'affaire s'emboite mal et que le danger envers mon serviteur augmente d'heure en heure.
Mais j'ai un autre gros problème : Si je lui fais dire que je suis indigne, alors ce sont les anciens des Juifs qui seront froissés de cette déclaration, car dire cela, dire que le centenier est tout de même un impur, il faut voir que ce sont eux en premier, les anciens des Juifs, qui auraient du dire la chose à Jésus. Or maintenant c'est moi qui veux dire cette chose à Jésus, en lieu et place des anciens des Juifs…
Que faire ?
Comment choisir entre le fait de créer une très mauvaise situation avec les anciens des Juifs, et dire la vérité, même s'il y a des risques de brouille générale par la suite ?
Je sais ce que je vais faire : Au lieu de m'en tenir à son nom, c'est-à-dire Jésus, -car c'est sous ce nom qu'on m'a parlé de lui, je le ferai appeler Seigneur par mes amis :
"Seigneur, ne prends pas tant de peine". 
Je lui donnerai le Nom qui est à la hauteur de son pouvoir. Comme ça les anciens des Juifs pourront comprendre un peu ma démarche envers un tel Nom ; Nom que j'associe à la personne de Jésus.
Je ne sais pas du tout si pour les anciens des Juifs Jésus est Seigneur, et s'ils prendront bien la chose venant de moi, l'impur. Mais en montrant clairement ma position, cela dégagera peut-être un peu les nuages qui s'amoncellent à l'horizon. Car je suis pris de toute part dans cette affaire. Il faut que je me décide sur une voie à suivre et m'y tenir jusqu'au bout.
Ensuite, après "Seigneur", je lui ferai dire ceci : "Ne prends pas tant de peine". (Ne prends pas la peine avec toi).
Oh bien évidemment la peine en question, Jésus la comprendra de Lui-même, car je sais bien qu'il sait tout ce Jésus. Il est une sorte de prophète qui voit à travers les choses.
Il faut que je lui dise toute la vérité ; il faut que je lui dise : C'est aussi pour cela…
Oui en moi il y a bien le "cela", mais hélas il y a aussi le : "C'est aussi pour cela"…
Il y a donc une chose et une autre chose ; une raison et une "autre raison".
Il vaut mieux que je dise tout à Jésus. Le cela et le "aussi cela".
La première raison n'était pas bien belle, en effet : Je voulais forcer les choses en usant d'influence par le biais des anciens des Juifs… Et maintenant, après cette combine, j'irais en plus te demander d'entrer sous mon toit impur, vu que j'y habite dessous ?
Non ce n'est pas possible. Je te demanderais alors quelque chose de difficile et de dérangeant, alors qu'il m'est possible d'éviter cette chose. (Ne prends pas la peine avec toi).
Oui je peux éviter cette chose ; je peux l'éviter si, au lieu de me faire faire une bonne réputation sur mesures à te présenter, j'accepte d'avance deux choses :
-              Te dire que je suis un impur, et ce devant tout le monde.
-              Et te dire que je sais que tu as tout pouvoir.
-              Te dire aussi qu'hélas je n'ai pas eu le courage de te faire passer ce message par les anciens des Juifs.
Mais je voudrais revenir un peu en arrière :
Ce centenier avait aussi des amis, et finalement il s'en servit en tant que tels : Des amis.
Alors il leur demanda expressément de dire uniquement ce que lui, dirait à Jésus s'il était devant Lui maintenant. C'est-à-dire après l'épilogue de la venue des anciens des Juifs.
Et c'est ce que firent ses amis : Ils répétèrent mot pour mot ce que lui dirent le centenier, depuis sa maison.
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Jugez vous-mêmes jusqu'à quel point ses amis furent fidèles au centenier ; fidèles à celui qui les envoyait de sa part. Car en effet ils parlèrent à la première personne du singulier en employant le mot "je".
Cela revient à dire que ces amis parlèrent en lieu et place du centenier ; comme si c'était lui qui parlait.
C'est ça un ami, un véritable ami. On peut compter sur lui.
En vérité ses amis parlèrent comme s'il s'agissait d'eux-mêmes. Ils auraient pu dire en effet : "Le centenier nous envoie te dire à peu près ceci, à peu-près cela"…
Non, en vérité toute la foule qui était présente entendit le langage de la foi du centenier à travers ses amis, puisque c'est à cet instant précis que Jésus, se tournant vers tous, fit l'éloge de la grande foi du centenier :
Lorsque Jésus entendit ces paroles il admira le centenier ; et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : "Je vous le dis, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi".
Quelles paroles entendit Jésus, et tous ceux qui étaient présents à ce moment-là ?
-              Celles des amis du centenier ?
-              Celles du centenier ?
-              Ou bien les deux confondues en une seule ?
Voyons, frères et sœurs, que ce fut à travers des paroles d'amis que le Seigneur Jésus admira le centenier ; centenier que finalement Jésus ne vit jamais de manière physique.
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Vous rendez-vous compte de la fiabilité de ces 'témoins' ?
Ces témoins, ces 'amis', étaient-ils des païens ?
Etaient-ils des Juifs ?
Comment le centenier, qui disait qu'il n'était pas digne, aurait-il pu envoyer devant Jésus des amis pas plus dignes que lui ? Car n'oublions pas qu'à ce moment-là il était toujours avec son sentiment d'indignité.
Pour moi, l'évidence est que ces gens étaient des amis Juifs ; mais qui, au contraire des anciens Juifs, portèrent les paroles de foi du centenier, en lieu et place des "paroles de ses bonnes œuvres".
Et si Jésus a pu dire qu'en Israël il n'avait pas trouvé une aussi grande foi, c'était parce que ces amis portaient la foi du centenier à Jésus, plus que la leur. Oui c'est bien à Jésus qu'ils ont "porté cette foi !"
Ils portèrent la foi du centenier à Jésus, en lieu et place de tout le reste. C'est le seul crédit qu'ils placèrent devant Jésus.
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Frères et sœurs, nous voyons, comme dans un film, "l'œuvre des anciens des Juifs qui reviennent avec Jésus en direction de la maison d'un centenier, après avoir dit tout le bien qu'ils pensaient de cet homme".
Puis, entretemps, viennent à contresens d'autres hommes, des amis de ce même centenier, qui, arrêtant ce joli parcours rempli de promesses, se mettent à parler directement à Jésus. Et c'est à ce moment précis que l'on peut voir, après "l'œuvre des anciens des Juifs", "l'œuvre des amis du centenier".
Pour les premiers, on sait très bien ce qu'ils déclarèrent et de quelle manière :
Ils arrivèrent auprès de Jésus et lui adressèrent d'instantes supplications, disant : "Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation et c'est lui qui a bâti notre synagogue".
Pour les autres, pour les amis du centenier ce fut : "Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
Il serait donc temps, maintenant, de se poser la question de savoir "qui étaient exactement ces amis".
Car en effet, s'interposer de cette sorte dans le parcours tout tracé de Jésus en vue d'aller guérir un malade, je doute fort qu'il faille être un païen. Un impur. Car en plus voyons qu'il y avait la foule qui voyait et entendait tout.
Mais il y a aussi autre chose les concernant : Si ces "amis" parlèrent de tout leur cœur à Jésus quand ils dirent de la part du centenier : "Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit", ils parlèrent aussi de tout leur cœur quand ils déclarèrent ceci et venant du même homme : "Mais dis seulement une Parole"…
En vérité, je crois que ces amis "ne faisaient qu'un avec le centenier". Oui. Mais ne faisaient-ils pas aussi Un avec Jésus, en qui le centenier croyait fortement…
Oui ils ne faisaient qu'Un avec Jésus par le lien de la foi ; foi que Jésus trouva là, simplement, sur le bord d'une route, et dont le principal acteur était pourtant absent de corps : Le centenier indigne.
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Pouvons-nous voir, frères et sœurs en Jésus, la sorte "d'unité spirituelle" qui était présente entre les uns et les autres, à ce moment-là ?
C'est beau. Très beau, spirituellement-parlant !
Pour délivrer un tel message "de la part d'un autre", mais en le faisant comme si c'est soi-même qui parlait, il fallait forcément que ce soient des gens "hors loi" ; des gens dégagés de toutes les contraintes accusatrices que cette loi légaliste amène. Des gens pouvant maintenant "laisser libre-cours à la foi seule".
Il fallait des gens qui ne présenteraient pas des "mérites quelconques", mais seulement la foi en Jésus ! La foi d'un autre, le centenier, en direction de Jésus.
Car en effet c'est ce qu'ils firent : Ils ne "demandèrent pas la foi à Jésus", comme les disciples de Jésus le faisaient, mais au contraire ils présentèrent celle du centenier à Jésus.
Et c'est là, dans ce moment extrêmement précieux, que Jésus trouva devant lui cette foi dont il déclara ensuite "qu'Il n'en avait jamais trouvé d'aussi grande en Israël".
Ce fut donc par cette présentation faite par les amis du centenier, que Jésus fut quelque peu ébloui d'une "si grande foi".
Et tout cela provint d'un païen, soucieux de la "guérison d'un autre" ; de son serviteur auquel il était… très attaché.
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Voyons encore que, bien que les amis du centenier s'adressèrent à Jésus sous un rapport de foi, les anciens des Juifs, qui étaient donc présents, entendirent forcément tout ce qui se disait, puisque ces anciens marchaient avec Jésus en direction de la maison du centenier.
Par conséquent ces anciens des Juifs entendirent clairement la parole de foi du centenier. Oui ils entendirent le langage de la foi. Ils l'entendirent en clair, et en plus en présence de Jésus.
Comment ? Par qui ?
Par "les amis du centenier"…
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De plus le texte nous dit ceci : Un centenier avait un serviteur auquel il était très attaché et qui se trouvait malade, sur le point de mourir.
Très attaché…
Oui le centenier était très attaché à son serviteur. Mais à quel moment ? Avant ou pendant sa maladie ?
Si ce n'était qu'avant, alors pourquoi envoyer vers Jésus pour faire en sorte qu'il le guérisse ?
N'avait-il pas des médecins à sa disposition, ce centenier romain ?
A moins que la maladie en question fut une maladie incurable par la seule pharmacologie. Une maladie qui n'aurait pu être soignée que par Jésus et surtout par le moyen de la foi.
Qu'est-ce qu'être "très attaché" ?
Pour moi c'est synonyme de lié. Etroitement lié. Comme deux choses confondues en une seule.
Mais les amis de ce centenier, qui était très attaché à son serviteur malade, n'étaient-ils pas eux aussi liés à ce malade ? En tant qu'amis, pouvaient-ils être détachés du cas de ce malade, auquel le centenier était lui-même très attaché ?
Et Jésus, à quoi fut-Il attaché à ce moment-là ?
Qu'est-ce qui l'a rendu si admiratif ?
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-     Frères et sœurs, voyons-nous maintenant les liens invisibles qui existaient entre les gens, les choses, les événements, dans cette affaire ?
-              Voyons-nous l'Ecriture ?
-              Jésus a obéi à l'attente des anciens des juifs et à leurs supplications…
-              Mais par rapport à quoi Jésus fut-Il si admiratif ?
-              Qu'est-ce que, dans nos vies, serait susceptible de rendre Jésus admiratif ?
Nos prières ? Nos attentes ? Nos "faire valoir" ?
-     Oui bien sûr, cela peut arriver… La preuve, Jésus a obéi aux supplications des anciens des Juifs en se déplaçant vers la maison du centenier.
-     Mais est-ce vraiment cela qui réjouit son cœur ?
-     N'est-ce pas plutôt ce qui "intervient dans nos vies et dont on se sert pour manifester notre foi ?" Un peu comme ce fameux "accident de parcours" que l'on voit dans cette affaire, si explicite en elle-même.
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"Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C'est aussi pour cela que je ne me suis pas cru digne d'aller en personne vers toi. Mais dis un mot et mon serviteur sera guéri".
Je ne me suis pas cru digne…
Je ne me suis pas cru, dit le centenier, à travers la parole de ses amis…
Voici donc quelqu'un qui ne croyait pas, alors-même que Jésus admirait sa foi… Que comprendre ?
Il faut comprendre que cet homme avait un problème de foi, mais pour une fois il s'agissait d'un problème dont il n'était, ni l'auteur, ni le responsable : Il ne croyait pas en lui. Il ne croyait pas à sa condition ; sa condition d'impur.
Les anciens des Juifs, eux, n'avaient pas du tout ce problème.
Forcément quand on est Juif, et de plus un ancien, on n'a pas ce genre de problème. Et quand en plus on présente comme un 'faire valoir' les œuvres d'un impur qui se met à notre service, alors on trouve aisément de la force pour faire d'instantes supplications à Jésus.
Après-tout, tout cela tient la route, ne trouvez-vous pas ?
Et si, au milieu de nous, une personne étrangère venait à nous faire du bien en quelconque manière, n'aurions-nous pas nous aussi ce réflexe naturel de demander à Dieu qu'Il le bénisse grandement, invoquant le fait qu'il nous a fait du bien ?
Jésus nous dit dans ce cas qu'il ne perdra pas sa récompense…
Oui c'est vrai. Mais nous, nous tenons à appuyer de toutes nos forces ce qui devrait être normalement donné par Dieu lui-même. Or en faisant cela nous risquons d'agir mal, car nous courons le risque de demander bien moins que ce que Dieu voudrait accorder à cette personne ; vu que la récompense, seul Dieu doit en décider.
Dans le cas du centenier et de ses amis fidèles, qu'ont-ils présenté à Jésus ?
Sa foi.
Quelle fut la récompense accordée au centenier ? La guérison de celui à qui il était très attaché.
Par quel moyen ? Celui des œuvres qu'il pouvait présenter ?
Mais n'en avait-il pas suffisamment fait assez, des œuvres ?
Pour ma part, je crois que le malade a appris plus tard comment et par quel moyen il fut guéri. Je ne peux pas concevoir la chose autrement que comme cela.
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Quelle affaire, frères et sœurs !
Pour moi, comme je l'ai dit plus haut, ce sont les décisions justes de Jésus que j'ai décidé une fois pour toutes de faire miennes. C'est là mon verdict : Le Sien. Les avis des uns et des autres je les leur laisse, car ça leur appartient.
C'est mon droit le plus total de prendre les décisions de Jésus comme miennes, quand de telles situations similaires se présentent devant moi.
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Mais je voudrais revenir un peu plus avant. C'est difficile, je sais, car dans ce texte vivant on est comme emportés par une force qui va de l'avant.
Il se passa donc un temps entre ces deux envois d'hommes : Le temps de la réflexion du centenier. Le temps de la conversion du centenier.
Oui je dis bien sa conversion, car il fallait qu'il abandonne totalement toutes ses combines diffuses dans sa tête, issues d'un esprit de loi, qu'un autre appellera le légalisme, pour ne garder que l'essentiel : Sa foi en Jésus dont il avait seulement entendu parler précédemment.
Ce fut là sa conversion, même s'il avait une grande foi. En fait elle était souillée par quelque chose en trop.
Mais si vous préférez je l'appellerai sa purification. Aussi bien la sienne que celle -peut-être-, des anciens des Juifs.
En vérité sa foi et la loi s'étaient mélangées en lui, causant de graves problèmes spirituels. Car ces deux notions sont en fait deux principes contradictoires, selon la Parole de Dieu qui nous "appelle à la liberté" et non à "l'obligation de la loi".
Je sais, cette vue des choses pourra peut-être vous poser quelques problèmes, et peut-être même vous pourrez m'en vouloir de les avoir dites. Mais peu m'importe, ce qui compte c'est qu'un jour vous puissiez faire la différence entre loi et LOI. Entre loi et Loi.
Ce jour-là vous comprendrez. Ce jour-là vous serez entièrement libres. Mais vous ne serez pas repris par le monde pour autant. Bien au contraire !
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Est-ce que ce centenier savait qu'il avait du mélange en lui ? Je ne le sais pas. Par contre, j'ai bien lu ce qu'il fit ensuite pour pouvoir être exaucé.
Mais au fait, qu'a fait de 'si admirable' ce centenier, pour que Jésus en vienne à admirer cette 'si grande foi ?'
Et au fait, existe-t-il une "grandeur de foi" ? On a posé la question à Jésus et Il y a répondu en négation, car il ne s'agit pas d'une grandeur de foi mais de nature de foi ; et plus spécialement vers quoi ou vers Qui se dirige cette foi.
Oui il l'admira cette foi, Jésus, d'autant plus que c'est d'Israël qu'aurait du venir une telle foi :
 Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centenier ; et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : "Je vous le dis, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi".
Vous rendez-vous compte, frères et sœurs, de l'énormité de ce que nous lisons ici et qui est issu de la bouche-même de Jésus ? Jésus déclare en effet, -et ce de la manière la plus formelle-, que de tout temps en Israël il n'y a jamais eu une aussi grande foi !
Alors, si cela dit à quelqu'un de faire ce travail de recherche, il faudra chercher ce à quoi tout cela correspond, puis en tirer les conclusions.
Vous vous rendez compte ? C'est encore plus que celle de Caleb et de Josué, qui ont été sauvés pas elle !!!!!
Si donc elle est plus grande, à quoi cela correspond ? Et qui en est le bénéficiaire ?
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Entendit ces paroles… Quelles paroles ? Celles-ci :
Car moi, qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats, etc.…
Ici nous voyons que ce centenier part de sa propre expérience. Il déclare que lui, il a des supérieurs.
Dans sa logique, voilà de quoi il part. Il part de ça dans le sens de faire confiance à Jésus ; croire en Lui.
Mais dans sa logique, et si on observe celle-ci à la loupe, pour lui ce n'est pas tellement le fait d'avoir des supérieurs qui est important ! Non ce qui est important pour lui, c'est d'avoir un supérieur qui donne sa propre autorité à un inférieur.
Pour lui, le fait d'avoir un supérieur n'a de vraie valeur que si celui-ci lui donne son autorité, sans quoi avoir un supérieur n'apporte pas grand-chose, à part peut-être une sécurité un peu lointaine. De plus, elle n'a de valeur que par rapport à la force et à la puissance de celui qui la délègue.
Ce centenier avait donc un supérieur. Je ne m'y connais pas trop en grades, mais c'était peut-être un commandant. Or ce commandant, quand il demandait au centenier de bien s'occuper de la centaine de soldats qu'il lui avait mis sous ses ordres, il lui donnait aussi les moyens de se faire obéir, sans quoi ses ordres n'auraient pu être exécutés.
Le centenier savait donc qu'en lui-même il n'avait aucun pouvoir, mais qu'il le tenait d'un autre, c'est-à-dire celle du commandant ; de sorte que, lorsque les soldats obéissaient au centenier, c'est en fait à son supérieur direct qu'ils obéissaient.
Par conséquent, pour cette affaire de 'logique de foi du centenier', il s'agit tout spécialement d'une "délégation de pouvoir donnée à un homme", qui prouve finalement la puissance de Celui qui l'a déléguée.
D'ailleurs Jésus pouvait dire : "Je ne puis rien faire de moi-même, mais c'est mon Père…"
Et c'est ainsi que, au-delà de Jésus, le centenier en venait à reconnaitre Celui qui avait en fait la haute puissance : Le Père, par le ministère de puissance du Saint-Esprit.
Presque rien !
Et comment le savait-il si bien, ce centenier ? Par la foi ! Uniquement par la foi, puisque c'est Jésus Lui-même qui le déclara de la manière la plus ferme et la plus admirative qui soit.
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-              Oui la foi a des yeux, frères bien-aimés.
-              La foi sait voir, au-delà des choses invisibles, les choses qui appartiennent à Dieu, afin de s'en saisir.
-     C'est par la vue de la foi que l'on peut se saisir des merveilles du royaume des cieux et des milliers de privilèges qui sont en Jésus.
-              Oui la foi se plait à investiguer dans les choses cachées à l'œil nu.
-              Elle va là où notre vue s'arrête.
-              Elle voit et comprend aisément ce que notre cerveau ne peut, ni entrevoir, ni réaliser.
-              Elle va bien au-delà de nos moyens ou concepts humains.
-              La foi se nourrit de la Vérité qui est dans les Écritures, et pas dans nos raisonnements.
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Ce centenier avait entendu parler de Jésus, sans doute dans ce sens, car il y vit une similitude certaine entre Son pouvoir et le sien. En effet il pouvait dire de son pouvoir :
- Je dis à l'un : Va ! Et il va.
- A l'autre : Viens ! Et il vient.
- Et à mon serviteur : Fais cela ! Et il le fait.
Que c'est beau ! Que c'est beau une telle foi ! Quelle simplicité !
C'est une foi qui ne se pose pas des questions bizarres, mais qui admet totalement que si un homme a un tel pouvoir, c'est qu'Il l'a reçu d'une puissance supérieure ; tellement supérieure qu'il n'est même pas la peine d'essayer de se la représenter.
Oui voilà ce qu'a vu ce centenier. Il a vu Jésus, employant la puissance qui lui était donnée d'En-Haut ; et c'est en cela que Jésus déclara que sa foi était 'grande'. Grande parce qu'elle allait toucher aux choses du ciel ; parce qu'elle touchait à la Puissance d'En-Haut !
Grande aussi parce que ce centenier a su se dégager, par sa foi, des pièges dans lesquels il était tombé, en voulant se mêler d'un peu trop près d'une loi qui n'était pas du tout celle de Jésus.
(Votre loi, disait Jésus. Donc pas la Sienne).
Les amis du centenier, eux, n'ont pas eu peur de s'approcher de Jésus ; heureusement d'ailleurs, car sans cela rien ne se serait produit.
Voilà donc ce que fut l'œuvre des amis du centenier : Ils parlèrent en lieu et place de celui qui les envoyait.
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Alors, sur quoi se base notre foi, frères et sœurs en Jésus ?
Et plus précisément : Croyez-vous en votre foi, frères et sœurs ?
Croyez-vous en votre foi seule, ou bien croyez-vous que cette foi touche réellement à une Puissance supérieure ?
Sachez que si vous croyez uniquement en votre foi, sans que celle-ci soit basée sur une puissance divine supérieure que vous aurez su reconnaître par l'Esprit, eh bien votre foi ne vaut pas grand-chose, car n'ayant pas la capacité de ce qu'elle croit.
Dans ce cas vous croirez à votre foi, oui, mais sans la puissance qui devrait aller avec.
Le monde est rempli de croyants. Il n'en manque pas. Cependant ils croient à des choses de néant, comme le dit l'Ecriture. Ou bien ils croient à une puissance, mais hélas diabolique.
Le centenier a cru en Jésus et en la puissance qui lui était déléguée d'En-Haut. Et ça c'était bon, très bon, au point que Jésus en fut admiratif, (et en même temps un peu déçu de celle d'Israël).
Je n'ai pas trouvé, disait-Il... Preuve que Jésus cherchait toujours la foi.
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Dans d'autres études j'ai déjà dit que la foi est un lien réel et direct avec Dieu. Et ici, encore une fois, le texte va nous le prouver :
"Mais dis un mot et mon serviteur sera guéri".
Dis un mot Jésus, un seul mot…
Voyez qu'ici ce sont encore les amis du centenier qui parlent. Ils parlent de la part du centenier. Tout se fait à distance.
Il y a deux camps :
-              Jésus ; les anciens ; les amis ; la foule ; qui sont d'un côté.
Et de l'autre il y a :
-              Le centenier et le serviteur malade.
Et entre les deux, qu'y-avait-t-il ?
Il n'y avait rien, absolument rien.
Partant de ce fait, le centenier demanda donc à ses amis de dire ceci à Jésus :
"Dis un mot et mon serviteur sera guéri". En somme remplir ce vide.
Vous vous rendez compte ? Cet homme a cru qu'à distance Jésus pouvait guérir son serviteur.
En vérité la foi de cet homme était prodigieusement grande, à tout point de vue !
Pourquoi ?
Parce que cette foi du centenier entrait dans les choses éternelles, c'est-à-dire dans l'immensité du temps et de l'espace divin. Dans l'infini de Dieu.
Cet homme ne regardait plus aux choses présentes, physiques, car il savait intuitivement que ce Jésus avait un pouvoir divin, donc qu'Il était hors du temps et de l'espace !
C'est la raison pour laquelle il lui disait qu'il n'avait même pas besoin de se présenter sous son toit.
Il lui disait que, s'Il le voulait, il pourrait dire seulement une Parole depuis l'extrémité du globe ou depuis l'immensité du Ciel, la distance ne changerait en rien son exécution immédiate.
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Voilà la foi, frères et sœurs, celle que vous connaissez sans doute, mais qu'il est bon d'admirer nous aussi un peu plus dans ce magnifique texte.
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Que s'est-il passé dans ces moments précieux ?
Le centenier était là, attendant que la guérison de son serviteur vienne, car il était certain que la parole de ses amis en direction de Jésus était fiable, et donc que Jésus aurait entendu de manière claire la demande du centenier.
Je la traduis à ma façon, cette demande faite par les amis du centenier :
"Jésus, je te demande de guérir mon serviteur qui va mourir, car tu as une Parole d'autorité - et aussi les moyens qui vont avec".
Au tout début, le centenier avait demandé, par le biais des anciens des Juifs, de venir. "Le prier de venir".
Mais après, étant dégagé de toutes sortes de mauvaises aides, dont il était plus ou moins le responsable, il demanda la chose avec l'assurance qu'a un centenier sur ses soldats quand il leur donne un ordre. C'est-à-dire : C'est comme si c'était fait.
Alors le miracle se produisit devant ses yeux.
Sans doute que le malade, serviteur du centenier, dut s'étonner un peu de ce qui lui arrivait, se demandant ce qui avait bien pu se passer pour se trouver aussi bien, d'un coup.
Il y a eu aussi le bonheur des amis, lorsqu'ils revinrent, de voir le serviteur malade enfin guéri.
Heureux aussi, ces amis, d'avoir fidèlement retransmis ce que le centenier leur avait bien demandé de dire à Jésus.
Ils furent de vrais témoins, des témoins de la foi, car ne faisant qu'un avec le centenier.
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La foi un Lien ?
Bien sûr ! Puisqu'il est dit que de retour à la maison, les gens envoyés par le centenier trouvèrent guéri le serviteur qui avait été auparavant malade.
En fait, le lien de la foi fut établi lorsque la demande fut faite aussi par la foi. Et Jésus y répondit tout de suite, de sorte que, dès que les amis arrivèrent sur les lieux, le serviteur était déjà guéri.
Oui la foi traverse le temps et l'espace ; elle va trouver Dieu là où Il est. Il n'y a pas de limitation, vu que c'est un lien direct.
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Mais je voudrais maintenant faire une sérieuse parenthèse, frères et sœurs, car lorsque je lis ce qu'a dit le centenier "à travers ses amis", je trouve que cela amène beaucoup de grain à moudre.
En effet que dit-il, ce centenier ?
Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres.
Et je dis à l'un : Va !
Et il va.
A l'autre : Viens !
Et il vient.
Et à mon serviteur : Fais cela !
Et il le fait".
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Pour ce qui est de la déclaration du centenier, toujours "par le biais des amis", il dit, ce centenier :
"Mais dis un mot"…
Il déclare donc que lui, le centenier, a effectivement des supérieurs, et peut-être même beaucoup ; mais que Jésus n'en a qu'Un seul : Dieu !
Dans la logique de ce centenier c'est cette seule notion qui lui permet de parler de manière si catégorique.
Laquelle : Ce Jésus n'a qu'UN seul supérieur : Dieu.
Le centenier a donc des supérieurs ; mais pour lui Jésus n'en a qu'un seul : Dieu. C'est pour cela qu'il dit : Dis un seul mot !
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En fait il ne sait même pas qu'il a la foi, ce centenier ; pas plus que ses amis ; c'est Jésus qui le lui fait savoir, ainsi qu'à tous ceux qui étaient présents dans ce lieu hautement béni à ce moment-là.
Oui tous bénis par la foi ambiante, qui est en elle-même une force divine extraordinaire !
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Mais allons plus loin si vous le voulez…
Le centenier donnait des ordres à qui, exactement ?
A des hommes, bien entendu.
Mais Jésus, à qui en donnait-Il ? A qui était-Il censé parler, surtout dans cette affaire présente ?
Je dis cela car Jésus, écoutant la déclaration générale que fit le centenier sur sa manière de commander, Il ne fit pas non plus de différence entre son Œuvre et celle du centenier.
Non, Jésus admira sa logique, c'est tout. Il fut totalement d'accord avec ce centenier et sa manière de voir les choses.
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Pour moi, voici ce que j'entends dire de la part de Jésus à la maladie et à ses agents :
Va !
Viens !
Fais cela !
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Vas-y, fais ton travail.
Reviens maintenant.
Fais cela ;
Finis ton travail.
Bien entendu je ne vous impose rien, frères et sœurs ; c'est juste ce que mes yeux voient aujourd'hui.
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Mais maintenant je voudrais aborder un autre point très important dans ce texte ; et ce point très important se trouve dans un seul mot ; le mot Nation.
Ils arrivèrent auprès de Jésus et lui adressèrent d'instantes supplications, disant : "Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre Nation ; et c'est lui qui a bâti notre synagogue".
Ici nous en arrivons effectivement à un point de doctrine de la plus haute importance.
Qu'est-ce que je veux dire ?
L'Ecriture dit :
Gen. 12 ; 7          L'Eternel apparut à Abram et dit : Je donnerai ce pays à ta postérité.
Et Abram bâtit là un autel à l'Eternel, qui lui était apparu.
Puis :
17           1             Lorsqu'Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l'Eternel apparut à Abram, et lui dit : Je suis le Dieu tout-puissant. Marche devant ma face, et sois intègre.
2             J'établirai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai à l'infini.
3             Abram tomba sur sa face ; et Dieu lui parla, en disant :
4             Voici mon alliance que je fais avec toi : Tu deviendras père d'une multitude de nations.
5             On ne t'appellera plus Abram ; mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d'une multitude de nations.
6             Je te rendrai fécond à l'infini, je ferai de toi des nations ; et des rois sortiront de toi.
7             J'établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations : Ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi.
8             Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu.
9             Dieu dit à Abraham : Toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi, selon leurs générations.
Et autre part :
Galates 3 : 16    Or les promesses ont été faites à Abraham -et à sa postérité.
Il n'est pas dit : Et "aux postérités", comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule :
Et à ta postérité, c'est-à-dire "à Christ".
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Par ces textes, nous voyons aisément qui était concerné par les promesses faites à Abraham : Toutes les nations.
Or ces promesses furent données tout d'abord… à Christ. Et ce par le moyen d'Isaac, l'enfant de la Promesse.
Par conséquent, pour posséder ce qui appartient à Christ, il suffit de croire en Lui.
Toutes les nations sont donc bénies "en Lui". C'est ici "la bonne nouvelle", "l'évangile".
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Quel était donc le problème sérieux, au point de vue doctrinal, qui était dans cette histoire du centenier romain ?
-    Le centenier romain aimait bien la "nation d'Israël", mais il ne connaissait pas son Christ, ou mal. Il n'était pas encore "en Christ", bien qu'il pratiquât naturellement le bien autour de lui, ce qui fait qu'il était piégé quelquefois par le biais de contacts d'hommes sous loi. Braves gens mais étant quand même sous loi.
-     Il ne savait pas que ce Christ n'était pas "le Christ des synagogues", que justement le centenier construisait avec zèle.
-     Il ne savait pas que ce peuple qu'il aimait tant, Jésus n'était pas d'accord avec leur approche des choses ; choses qui faisaient que ça ressemblait plus à une religion qu'à une réception de quelque chose donné en cadeau à la foi.
-              Il ne savait pas que si Jésus faisait tout ce qu'il faisait, c'était justement pour les sortir de leur erreur.
Il faisait tout pour leur enseigner une "autre Voie", une autre approche que celle de la loi : Celle de la foi.
-     Ce centenier était totalement ignorant de tout ce qui se passait par en-dessous. Quelles étaient les arcanes du cœur de ces gens.
-              Pour lui, faire du bien à leur nation, c'était faire du bien à leur Dieu.
-              Pour lui, leur construire une synagogue, c'était leur faire honneur.
-     Il savait que dans ce territoire il se passait des choses très différentes qu'ailleurs. Qu'il y avait eu auparavant des prophètes qui étaient venus, etc.
Il avait pris un peu en compte tous ces éléments, mais sans en prendre la mesure, ne connaissant rien, ou peu, à ces choses.
-     Lui il aimait les personnes qui l'entouraient, et même quelque part leur religion, au point de leur bâtir un lieu de rencontre, puisqu'il s'apercevait que ces choses étaient le centre de leur vie.
-    Mais il ne savait pas que toutes les promesses contenues dans l'Ecriture devaient obligatoirement passer par Jésus-Christ.
-              Il ne savait pas que tout cela devait passer par le moyen de la foi en Lui, Jésus !
C'était là, précisément, qu'était le problème principal et qu'il ignorait, ce "centenier de foi".
Et je me demande bien si ce n'est pas le problème majeur, encore aujourd'hui.
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Heureusement on lui parla quand même d'un certain Jésus : Une sorte de prophète à haut pouvoir qui agissait d'une manière tout autre que les autres hommes.
Mais ce qu'il retenait principalement de ce Jésus, c'était qu'il avait le pouvoir de guérir les malades.
Ce centenier romain savait bien quel était son propre pouvoir sur les hommes ; pouvoir qui lui avait été délégué par des hommes qui étaient ses supérieurs.
Mais comme ce centenier voyait que Jésus avait pouvoir sur les maladies, donc sur des choses invisibles, il en vint à considérer Jésus d'une autre manière : Il fut amené à croire que Jésus avait été investi d'un pouvoir sur tout ce qui relève de l'invisible, et sur lequel l'homme normal n'a aucun pouvoir, comme lui par exemple.
Pour ce qui est de la foi, cette chose ne faisait pas partie de ses considérations ; il ne se sentait pas concerné par elle, car en plus il avait bien intégré qu'il était un impur parmi des purs ; donc qu'il n'avait aucun accès à toutes ces choses si spirituelles, si hautes.
Mais si le centenier ne savait que peu de choses sur ce sujet, Dieu, Lui, couvait d'un seul regard toute cette scène, et Il se servit de ceux qui n'avaient pas forcément accès à ces choses pour se servir d'eux.
Des fois Dieu se servait des païens ; des fois c'était des Juifs à qui Il leur "réapprenait la bonne approche des choses" : La foi en Lui.
Or là, avec ce centenier, le Seigneur trouva pour de bon un homme exemplaire : Un Païen qui aimait la nation juive, sans aimer pourtant Celui par qui toute bénédiction spirituelle devait leur provenir.
C'était injuste ! Il fallait que cet homme exemplaire ait les deux. Or il n'avait qu'une chose, pas les deux.
Il aimait la Nation, oui, mais pas le Dieu de cette Nation, qu'il aimait et qu'il aidait.
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Jésus ne pouvait pas laisser passer ces choses, car finalement on en arrivait à admettre qu'il suffisait d'aimer la Nation juive et faire des temples ou des synagogues, pour être en règle avec Dieu.
D'ailleurs, vu ce que décrit le texte de Luc, qui n'oublions pas fut l'aide de Paul pendant longtemps, c'était ce qui était en train de se passer : "Si des impurs nous aident, alors ils sont sanctifiés par nous, les Juifs".
 
On se croirait dans notre temps actuel, avec les "juifs-messianiques" qui sont mélangés en eux-mêmes, ayant perdu leur propre identité en voulant jouer sur les deux tableaux…
La preuve que tout cela était ancré dans les esprits, c'est que c'est bien sur cette base-là que les anciens des Juifs firent des instantes supplications à Jésus.
Ces "instantes supplications" ont au moins deux socles, deux bases :
-              Elles reposent sur le fait que Dieu doit quelque chose à quelqu'un qui a fait du bien.
-              Mais tout ceci sans la foi. Sans la grâce de Dieu.
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Voyez-vous le cheminement de cette affaire ? Il a suffi qu'un petit grain de sable se mette dans les rouages bien huilés du système juif-messianique de ce temps, pour que, d'une simple maladie d'un homme, une si belle chose nous soit révélée de cette manière aujourd'hui ; et ce pour notre plus grand bien.
Car je ne sais pas pour vous, mais entendre l'éloge de Jésus en direction de la foi, plus que de l'homme de foi qui la véhiculait, c'est une véritable merveille.
Oui je dis cela pendant qu'on est sur le sujet, car lisez bien ce qui est écrit :
Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira - le centenier.
Et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit :
"Je vous le dis, même en Israël je n'ai pas trouvé une…
Une quoi ?
Une aussi grande foi".
-              En somme, pour ce qui est du centenier, il l'admira. Il admira les principes de fonctionnement qui étaient les siens, mais maintenant "en direction de Jésus".
-              Et pour ce qui est de la foi, ce fut pour Jésus une trouvaille. Trouvaille qu'il trouva à l'intérieur même du centenier, qui possédait des principes limpides en lui-même, et qui marchaient en parallèle avec sa foi, qu'il ne connaissait pourtant pas.
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En résumé, la recherche permanente de Jésus c'est celle de trouver la foi. Cette foi-là. Et ensuite trouver l'homme qui l'a en lui, cette foi ; l'homme qui s'en sert de manière adéquate aux principes qu'elle contient en elle-même. Ce qui d'ailleurs en fait sa force.
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Frères et sœurs, il y a des choses dans la vie qui sont à comprendre seul à seul devant Dieu. Il n'y a pas besoin qu'on en rajoute ; c'est pourquoi, à moins que vous ne vouliez compléter ce document, je n'y ajouterai rien, car je trouve que le texte biblique se suffit à lui-même.
Je passe donc sur le côté prophétique. Peut-être le verrons-nous une autre fois, Dieu voulant.
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Qu'est-il bon devant Dieu, frères et sœurs en Jésus ?
-              Aimer la nation juive ?
-              Construire de nouvelles synagogues de tous ordres ?
-              Ou bien exercer la foi et faire en sorte qu'elle se communique ?
Voyez que dans ce texte, c'est Jésus Lui-même qui fit en sorte de divulguer la chose, -communiquer la foi en la présentant ; car s'il s'adressa à la foule, ce fut afin que ça se sache un peu partout, comme jusqu'à nous aujourd'hui dans cette réunion.
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Jésus, dans sa déclaration formelle, n'a pas nommé le centenier. Lui il l'admira.
Voyez que ce fut seulement aux "amis du centenier" que Jésus s'adressa, et qui reçurent en retour le message à l'adresse du centenier. Quelque chose à lui rapporter de Sa part.
Jésus fit seulement l'éloge de la foi dans un homme romain, absent de corps mais hautement présent d'Esprit à ce moment-là !
Pourquoi Jésus a-t-Il agi ainsi ? Eh bien parce que le centenier était bien trop humble pour recevoir un tel éloge. Lui il se sentait toujours indigne ; alors Jésus fit la chose à sa place ; et ça, voyez-vous, ça a une grande valeur !
La preuve, c'est qu'on en parle encore aujourd'hui.
JeanP