Matthieu 12 ; 9 à 14
Étant parti de là, Jésus entra
dans la synagogue. Et voici, il s'y trouvait un
homme qui avait la main sèche.
Ils demandèrent à Jésus :
"Est-il permis de faire une guérison le jour du Sabbat ?"
C'était afin de pouvoir
l'accuser.
Il leur répondit : "Lequel d'entre vous, s'il n'a qu'une brebis et qu'elle
tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne la saisira-t-il pas pour l'en
retirer ?...
Combien un homme ne vaut-il pas
plus qu'une brebis !
Il est donc permis de faire du
bien le jour du Sabbat".
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Alors il dit à l'homme : "Étends ta main !" Il l'étendit et elle devint saine, comme l'autre.
Les Pharisiens sortirent et ils
se consultèrent sur les moyens de le faire périr. Mais Jésus, l'ayant su,
s'éloigna de ce lieu.
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Dans ce
passage Jésus répond à une question vicieuse de Juifs, présents dans cette
synagogue, en évoquant quelqu'un qui ne possèderait qu'une seule brebis
et qu'il voudrait sauver un jour de sabbat...
Mais tout de suite voyons ceci : Jésus, par ses propos, nous amène à voir deux choses et non
une seule ; deux situations, deux êtres, etc.
En effet, face à un homme qui
avait une main sèche, il évoque, en parallèle, une brebis qui serait tombée
dans une fosse. Par conséquent deux images nous sont données en même temps, et
nous ne perdrons rien si l'on accepte de voir les choses comme Jésus nous les
présente : C'est-à-dire deux choses en une. C'est la seule manière
de bien saisir ce texte, car il est ainsi présenté.
L'homme en question devait donc
être très pauvre, puisque selon Jésus il n'avait qu'une seule brebis ;
et en plus, toujours selon ce que dit Jésus, cette brebis était infirme.
Je dis cela car si c'est bien
l'homme qui était infirme, sa "représentation", son
"double", c'est-à-dire "la brebis", devait l'être aussi.
Et à mon avis c'est pour cela que cette brebis ne pouvait pas se sortir de la
fosse d'elle-même : Parce qu'elle était boiteuse. (Beaucoup de
gens en sont là aujourd'hui, malgré plus de 2000 ans de christianisme).
Si l'homme avait ce que l'on
appelle une main "sèche", la brebis devait donc avoir aussi une patte
"sans vie".
(Voyons aussi que Jésus, se positionnant comme étant "l'homme
si pauvre qui n'avait qu'une brebis", et en plus une brebis boiteuse,
c'est donc comme cela que Jésus se décrivait Lui-même. Aucun bien, aucune
richesse, si ce n'est qu'une brebis malade)
En tenant ces propos puis en guérissant
le malade, Jésus déclarait donc indirectement à tous ceux qui étaient présents,
que dans ce lieu Il ne reconnaissait comme lui appartenant réellement, qu'une
seule personne, une seule brebis.
- Qui ?
- Ce
seul
malade !
Oui je sais que ça peut faire
grincer des dents ; mais moi je crois plus en ce que Jésus nous montre,
qu'aux réactions que peuvent avoir les gens envers Lui.
Quelle leçon ce fut, pour ceux
qui avaient posé la question ! Question qui était censée déstabiliser
Jésus, afin de pouvoir finalement l'accuser !
N'oublions pas le contexte de
cette affaire : Jésus
était dans une synagogue de Juifs – de Juifs sous la Loi – et donc par
conséquent sous la "loi des sabbats". Or ils savaient tous que Jésus
bousculait toutes les traditions, et même – apparemment – la Loi de Moïse !
Or le texte nous dévoile que toute cette petite troupe de gens religieux - sous
loi - avait mis au point une combine sublime pour accuser Jésus pendant
qu'Il ferait du bien à quelqu'un de malade.
"C'est quand même étrange, ne trouvez-vous pas, de recevoir
Jésus dans un lieu religieux avec l'intention de prendre celui-ci en défaut et
de l'accuser ; et le tout sur le dos d'un pauvre infirme !"
Donc, sachant que c'était afin
d'accuser Jésus, j'en conclus que ces gens religieux savaient, mais mal, ce que
permettait le sabbat et ce qu'il ne permettait pas, sinon ils ne Lui auraient
pas posé cette question si vicieuse.
Pourtant, malgré que leurs
intentions étaient d'accuser Jésus sur un point de la Loi, afin d'essayer de le
prendre en faute, on les entend poser une question subtile : "Est-il permis de faire une guérison le jour du
Sabbat ?"
En somme ils jouaient à "ceux qui ne savent pas"…
C'est étrange, ne trouvez-vous
pas ?
En effet, pourquoi n'ont-ils pas
dit carrément à Jésus : "Jésus,
nous savons bien que tu guéris les malades, et même le jour du sabbat ;
mais ici nous ne te laisserons pas faire. Ici on respecte la loi".
Mais non, ils n'ont pas dit ça ;
ils n'en avaient pas le courage. Pourquoi ? Parce que leur loi les contredisait.
Oui, entre "la lettre de la loi" et ce que disait leur cœur, il y avait bousculade, contradiction,
questions sans réponses, etc.
La loi est en effet
un piège. Je parle ici de la loi écrite, non sur des
cœurs, mais sur de la pierre…
Pourquoi dis-je leur loi ? Parce que c'est exactement cela que Jésus leur déclara dans Jean 8 ;
17 : "Il est écrit dans votre
loi…"
En fait leur loi, qui demandait
"d'aimer son prochain comme
soi-même", leur disait aussi qu'il
était interdit de faire quoi que ce soit le jour du sabbat, même pour sauver
quelqu'un. Donc interdiction de tirer une brebis d'une fosse, par exemple.
Ainsi leur loi les piégeait.
Ils étaient pris dans le piège de leur propre loi. Ils étaient
bloqués par elle, ne comprenant toujours pas comment on peut en arriver à
"être bloqué par une Loi si parfaite" !
Bien que bloqués par cette loi, on voit
cependant ces juifs religieux faire en sorte d'inviter Jésus à violer la Loi.
Ils faisaient cela pour une double raison :
- Premièrement
parce qu'en eux-mêmes ils n'étaient pas du tout sûrs de ce qu'il fallait faire
ou ne pas faire dans un cas grave, un jour de sabbat, comme celui de venir au
secours de quelqu'un qui est en danger de mort, si on ne lui porte pas secours
immédiatement.
Et puis aussi, est-ce que guérir
une personne était un travail, un effort physique ?
- Secondement,
vu que Jésus les dérangeait dans leur exercice vraiment "très
particulier" de la Belle Loi de Dieu, ils voulaient se servir de cette
sorte de "vide juridique de la loi" pour pouvoir
mieux l'accuser…
Mais au fait… Quand on est si sûr
de soi à propos de loi, pourquoi demander : "Est-il permis ?"
Je vous le demande !
Les juifs... étaient-ils si sûrs
d'eux avec cette loi de Moïse ? N'était-elle pas, au contraire,
contradictoire cette loi ? Ou dit autrement : "Comment aimer son prochain comme soi-même, tout en le
laissant mourir dans une fosse ?"
Problème…
En effet, en posant la question telle
qu'elle fut présentée, ils invitaient Jésus à violer la Loi, bien
qu'eux-mêmes auraient été très gênés de ne pas pouvoir secourir, dans une
situation de danger immédiat, quelqu'un de leur famille un jour de sabbat ;
et peut-être même une simple brebis, puisque Jésus Lui-même évoqua la chose.
En somme, ils voulaient une
réponse venant de Jésus sur une question aussi épineuse, mais pour pouvoir
accuser celui qui aurait donné la réponse ! Situation bien difficile
autant que périlleuse, ne trouvez-vous pas ?
Ils voulaient en somme que Jésus
les conforte ; qu'Il leur donne comme une "borne" à leurs
consciences, mais avec pour appui la mauvaise interprétation de loi qu'ils
avaient d'elle.
Ils avaient le oui et le non en
eux, et cela les gênait, mais ne pouvant pas cependant s'en défaire.
(Voyez que selon, j'écris Loi, ou loi, ou encore loi. Loi étant la belle Loi
de Dieu, loi étant le côté naturel de cette loi, et loi en tant que loi de mort.)
Etranges de gardiens d'un temple
de la Loi, que ces gens-là !
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D'autre part, soulignons le fait
qu'eux-mêmes n'avaient pas pu guérir l'homme à la main sèche, ce qui est
significatif en soi, bien que les sacrificateurs avaient pourtant un peu ce
rôle, selon la Loi.
En effet, bien que les
sacrificateurs étaient plutôt des hommes qui "constataient" telle ou
telle maladie, ou constataient une guérison, ils étaient cependant les
intermédiaires entre l'Eternel et les hommes, et donc quand le peuple allait
vers eux, c'était vers l'Eternel qu'ils allaient, donc avec la foi en l'Eternel à
travers des hommes institués. Leur rôle était donc d'encourager en vue de
guérir. C'est en cela que je dis que les sacrificateurs avaient ce rôle
"bien particulier".
Notons en outre que Jésus n'avait
rien demandé à personne en entrant dans la synagogue, mais qu'on l'interpella
publiquement pour lui poser une sorte de "question piège".
Je pense que si j'avais été à la
place de Jésus, j'aurais répondu à peu-près ceci : "Oh,
puisque vous le prenez ainsi et que vous voulez me coincer, moi je m'en vais,
voilà !"
Seulement Jésus c'est Jésus…
Jésus, Lui, s'occupait moins de sa personne que de l'homme qui avait une main
sèche.
Moi, évidemment, dans une telle
situation, je me serais préoccupé en premier de ma réputation de bon chrétien.
Mais Lui, Jésus, se préoccupa plutôt de l'homme malade, sans doute depuis
longtemps, car une main sèche je pense que ça n'arrive pas d'un seul coup.
Combien Jésus est différent de
moi ! Là où je m'arrête, Lui Il commence. Là où je baisse les bras, Lui Il
me les relève.
Jésus est mon substitut en tout
points !
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Les anciennes Écritures ne
disaient pas exactement si le fait de guérir quelqu'un était un travail, ou non ;
donc s'il était permis ou non de sauver une personne un jour de sabbat.
En effet, la loi de Moïse
interdisait tout travail les jours de sabbat. Donc si Jésus, suite à la
question, acceptait de ne pas guérir ce malade un jour de Sabbat, Il
reconnaissait implicitement que guérir quelqu'un était effectivement un
"travail".
Problème…
Mais honnêtement, croyez-vous que
c'était un "travail" pour Jésus de guérir les malades, même si nous
ignorons ce qu'en secret cela lui coûtait ? (Il est écrit en effet dans le
livre d'Esaïe qu'Il portait tous nos maux…)
Donc la question posée
vicieusement s'adressait à la conscience de Jésus, afin de le coincer à cet
endroit. (D'ailleurs,
sachez que la loi s'adresse toujours ainsi à la
conscience humaine, afin de lui tendre un piège).
Mais voilà, la sagesse de Jésus
est immense, et pour répondre à une question posée à sa conscience, Il répondit
par une autre question à l'adresse de la conscience des Juifs qui l'avaient
posée, mais mal et avec un mauvais état de cœur.
Aujourd'hui on dirait : "Retour à l'envoyeur".
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Mais Jésus a été plus loin : Au lieu seulement de mettre mal à l'aise ces gens, Lui Il
continua son propos et donna comme un petit cours de morale à ceux qui
l'avaient interpellé : Il leur posa en effet une question en leur
demandant ce que eux, en temps normal, auraient fait s'ils avaient eu une
brebis en danger un jour de sabbat.
En somme Jésus s'adressait à leur
cœur, alors que les religieux se servaient d'articles pas bien définis de la loi…
Par sagesse, Jésus ne leur laissa
cependant pas le temps de répondre ; sans doute pour que ces gens ne se
sentissent pas "obligés de mentir", en déclarant par exemple qu’eux,
ils auraient laissé périr la brebis dans la fosse, à cause du "saint
sabbat".
Si Jésus leur avait laissé le
temps de répondre, il leur aurait été impossible de répondre à la question de
Jésus sans mentir. Or Jésus n'est pas celui qui pousse à mentir. Bien au
contraire, Lui Il veut que nous ayons la Vérité en nous !
D'un autre côté, Jésus, sachant
qu'il s'adressait à des Juifs religieux – donc instruits du contenu de la Torah
- rappela à leur souvenir que les Écritures disaient indirectement, et non de
manière formelle, que les animaux étaient inférieurs à l'homme. En effet il
déclara : "Combien un homme
ne vaut-il pas plus qu'une brebis !"
(Je veux dire qu'ici Jésus laissa ce qu'Il déclara, à
l'appréciation de chacun. Il n'a pas dit : "Il est écrit que l'animal
est inférieur à l'homme").
Jésus se servit donc de ce que
ces Juifs instruits savaient intuitivement et venant de la Parole, mais de manière non écrite. Il leur
laissait la réponse.
La chose présentée ainsi devenait
donc irréfutable, oui, mais en leur conscience ; en leur
appréciation ! Or c'est à cet endroit qu'Il voulait travailler : Dans
leur conscience ; c'est-à-dire à l'endroit-même où les juifs
avaient voulu le piéger.
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En parlant de cette manière à
tous ces gens présents dans ce lieu, Jésus se posa donc en berger de cette seule
brebis ! La seule personne qu'il considérait comme sa véritable brebis à
ce moment précis, c'était ce pauvre homme qui fréquentait ce lieu religieux,
mais qui n'était toujours pas guéri de sa main sèche, et en grand danger d'une
autre maladie, bien plus grave.
C'est donc en tant que seul berger dans ce lieu, que Jésus put dire
à la brebis de tendre sa
main vers Lui. Vers Lui seul !
Jésus fut donc un berger de confiance pour cette brebis qui ne savait
peut-être pas qu'elle était une brebis. Les gens du lieu auraient du dire à cet
homme malade qu'il était, de toute façon, une brebis du troupeau de l'Eternel.
Mais non, il fallut que ce soit Jésus qui évoque la chose.
Oui, cet homme découvrit par la
suite qu'il appartenait à Jésus…
Il ne le savait sans doute pas,
mais il le découvrit quand il entendit Jésus parler de sa "seule brebis", puis qu'Il se tourna ensuite vers l'homme malade.
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D'autre part, en transposant la
notion d'une brebis à une notion d'homme, puis venant secourir cet homme,
Jésus montrait par-là qu'il voulait sortir cette brebis / homme d'une
"fosse"... Oui une fosse bien réelle ; une fosse qui était
là-même où elle se trouvait, c'est-à-dire à l'intérieur de la synagogue !
Pensez-donc de ce que cela avait
d'offensant pour le lieu dans lequel les juifs religieux se trouvaient !
Quelle leçon, là encore !
"La synagogue et ceux qui y étaient, une fosse…????"
Comment un endroit religieux
peut-il devenir une fosse de perdition" ?
Question est ici posée…
En tout cas, moi ce que je vois
c'est ceci : La religion légaliste voulait
accuser Jésus ; mais à la fin ce fut la religion légaliste qui fut
elle-même accusée. Et pour ce qui est du malade, il fut guéri, non-seulement de sa maladie, mais plus encore : Du doute que la loi laissait
planer sur le fait de ce malade "si
longtemps malade, très longtemps, trop longtemps"…
Oui un doute envers quelqu'un qui devait avoir un très gros péché sur lui pour être si
malade, tellement malade, et depuis si longtemps…
C'est sûr qu'il doit avoir
commis un très gros péchés, ou bien plusieurs… Et en plus il n'a pas la foi,
car s'il l'avait il serait guéri depuis longtemps…
Oui, c'est ce que pensent les
gens "bien pensants", généralement.
Heureusement que Jésus ne voit
pas ce que nous voyons... mal !
Par ces déclarations, et surtout
en guérissant l'homme à la main sèche, Jésus se plaçait donc forcément comme
"celui qui était en dehors de la fosse", c'est-à-dire au-dessus de la fosse pour en "tirer" quelqu'un.
Ainsi présenté, les Juifs
religieux, du fait de la position de Jésus qui se trouvait "au-dessus de la fosse pour en tirer une brebis malade", se retrouvaient par conséquent à l'intérieur de celle-ci, vu qu'il n'y en avait qu'Un seul qui voulait sauver l'homme
malade.
En effet, il n'y en avait qu'Un
qui était hors de la fosse pour en tirer quelqu'un : Jésus !
Quand quelqu'un accuse, et qu'Un
autre sauve, alors on voit bien "qui est dans la fosse et
qui est hors de la fosse". Ce sont les situations pratiques qui
démontrent ces choses. Il n'y a pas besoin d'être un grand théologien pour
comprendre, dans ces moments.
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Devant de tels faits, il est en
effet assez aisé de distinguer de quel côté je suis ; de quel bord je
suis. "Suis-je du dedans
de la fosse, ou du dehors de la fosse" ?
Je dis cela car n'oublions pas
que tel que Jésus présente la chose, pour Lui c'était tout l'ensemble de la
synagogue, c'est-à-dire les gens qui étaient dedans, ainsi que la doctrine
qui y était enseignée, qui étaient en eux-mêmes une énorme fosse de perdition dont on ne ressort pas ! Surtout quand on est malade.
On tient tant qu'on peut dans ces
endroits ; mais dès qu'on est un peu faible, cette loi impitoyable
nous attend au tournant.
Elle ne nous aide pas cette loi, mais elle
nous enfonce plutôt avec son "pouvoir
de condamnation".
Jésus se plaça ainsi comme Celui
qui pouvait sortir d'une fosse religieuse, toute personne qui tendrait la main
vers Lui. Et je suis de ceux qui croient qu'encore aujourd'hui les mêmes choses
se renouvellent, et qu'il y a autant de fosses que de religions sans un vrai
Christ, bien que Celui-ci soit nommé, cité à tout moment dans des églises
pseudo-chrétiennes.
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Il est donc possible de
reconnaître aisément un lieu rempli de chrétiens.
Comment cela ? On reconnait
ce lieu par ceux qui sont à l'intérieur de ce lieu : Il est composé
en effet de ceux qui peuvent témoigner qu'ils ont été tirés par Jésus de la fosse dans laquelle ils étaient auparavant, puis à ce
qu'ils sont devenus par la suite, parce que tirés d'affaire.
Voilà, à mon avis, ce qu'est un
vrai lieu chrétien. Un lieu où on ne fait pas que connaître Jésus, mais dont Il
est vraiment le Sauveur de tous. C'est-à-dire Celui qui nous a tous tirés
d'affaire par rapport à la loi ; le
ministère de mort (2 Cor.)
Connaître Jésus
intellectuellement ne permet pas de connaître vraiment le Berger des
brebis, car c'est à chaque instant qu'une brebis a besoin de sentir la présence
et le regard bienveillant du Berger sur elle. Un Berger qui "tire d'une
fosse", et non des bergers qui vous y mettent et qui vous y gardent, par
l'exercice rigide de la loi ;
loi mal comprise par tous les faux
bergers que la terre puisse porter.
Il peut arriver en effet à un
homme de chuter, que ce soit moralement ou spirituellement, mais l'important
est de voir le résultat quand Jésus le réhabilite ! Quand il en est ainsi,
je vois la Gloire de Dieu se manifester !
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Donc pour revenir sur notre
sujet, en parlant ainsi, Jésus disait clairement que ce lieu, normalement de
secours et de grâce, était devenu en fait un lieu dangereux à cause de soi-disant sabbats à respecter…!!! Et la preuve que
c'était devenu dangereux, c'est que les Pharisiens eux-mêmes se consultèrent
sur les moyens de faire périr Jésus, au point d'obliger Jésus à s'éloigner de ce lieu malsain.
Amis, Dieu fasse qu'une telle
chose ne nous arrive jamais ! Que jamais Jésus ne soit obligé de partir à
cause de notre méchanceté, bien qu'on le connaisse.
En effet la loi mal comprise
rend l'homme méchant, orgueilleux, insensible, incohérent, même avec son propre
bon sens ; et que sais-je encore !
"Un lieu religieux un lieu malsain ?????..." Sans doute dois-je perdre toute raison !
Oui sans doute.
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Ah ! La loi de Moïse (obligation), quand elle est mal comprise et mal vécue… Combien elle fait de
ravages !
En fait, la Loi de Moïse est
pleine de grâce en elle-même, pleine de sollicitude pour l'autre, pleine de bonté ;
mais c'est le "commandement", lui, qui ne l'est pas.
En effet il n'y a aucune grâce
dans un commandement, quel qu'il soit !
Un commandement c'est fait
pour obéir, et non pour y trouver une notion de grâce, car justement le
sens-même de la grâce, c'est de ne nous faire grâce de tout ce qu'avant nous
devions faire par
commandement.
Un "commandement" n'est jamais gracieux les amis. La grâce, oui,
forcément, puisque c'est elle qui est la source de ce qui est gracieux.
Mais c'est ici une autre étude.
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Est-ce que les représentants de
la Loi se souciaient de l'homme à la main sèche ? Pas du tout ! Non
pour eux, l'homme à la main sèche c'était: "L'homme qui tombait à point nommé pour pouvoir accuser
Jésus de profaner le sabbat", c'est tout.
Jésus l'avait bien compris,
évidemment, et Il se servit de leur propre piège pour leur donner une leçon
sévère dans leur "exercice
rigide de la Loi". Mais, même
quand Jésus reprend sévèrement, c'est une "autre manière" à lui de
sauver l'homme.
Quelquefois il nous faut un peu
de temps pour comprendre cela. C'est plus ou moins long selon les personnes,
selon les cas.
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La main sèche de l'homme était
une main sans vie. Cette main ne servait donc plus à rien ; par contre il fallait
la porter. Or c'est lourd une main ou un bras à porter ! De plus c'est
encombrant. Tout ce que pouvait faire cet homme lui était difficile, à cause du
déséquilibre général causé par le manque d'une main sans vie.
D'autre part il est écrit que la
main sèche de l'homme était malsaine, j'en veux pour preuve qu'il est écrit : Et elle devint saine, comme l'autre.
Je connais bien des croyants qui
portent en permanence sur eux une partie de leur personne et de leur vie, dont
ils aimeraient bien être débarrassés, car malsaine. (Voyez si ça vous concerne. Peut-être oui, peut-être non).
Or il se trouve que pour ces
gens, Jésus a bien mieux que ça à leur proposer : Il ne veut pas forcément
les débarrasser de quelque chose sans vie. Non, Il veut plutôt redonner la Vie là où elle n'était plus.
Ca aussi c'est la Gloire de Dieu !
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Ce malheureux homme était donc
déséquilibré dans ses forces et ses moyens. Il était une sorte de boiteux, mais
des mains.
Les mains ça sert à appréhender,
à prendre, à attraper, à façonner, à toucher, à sentir, à reconnaître, etc.
Je pense que ça doit être
terrible quand on essaie de taper sur une main sèche, sans que celle-ci
ressente quoi que ce soit. Je pense qu'il y a des jours où on doit en venir à
crier sur sa main ou son bras pour qu'il se lève enfin !
On est alors tenté de dire :
"J'en ai assez de te
porter !"
"Bouge un peu !"
"Aide-moi !"
"Tu me fatigues !"
"Vis donc !"
---
En fait, la main sèche de cet
homme avait tout ce qu'il lui fallait en tant qu'organe, mais c'était la vie, à l'intérieur de l'organe, qui faisait défaut.
Combien souvent ça nous
ressemble, ne trouvez-vous pas ? Etre mort, bien que vivant.
Mais dans ce cas sachez que ce
n'est pas du côté de la loi qu'il faut aller chercher du secours, car dans cet endroit dangereux
on ne vous guérit pas; non on vous laisse périr peu à peu dans une fosse. (Afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas)... (Jean 3;
16)
Tout ceci ressemble à un homme
bien bâti et qui a tout ce qui lui faut dans la vie, mais qui n'a pas la vie de
Dieu en lui : C'est malsain. Il en vient alors à croire que Dieu ne pourra jamais venir le
voir, vu la noirceur de sa vie.
Et pourtant on se trompe
grandement, car c'est là que Dieu se plaît à restaurer, à guérir, à
réhabiliter. De plus c'est toujours Lui qui vient vers l'homme.
Mais on en doute, alors ça ne se
fait pas.
Ou bien on ne nous a pas présenté
comme il faut ce Jésus qui se trouve "hors de la fosse", prêt à nous
en sortir, si on est par malheur tombé dans le "bain de la loi", le bain de la
religion sans un Christ vivant aux siècles des siècles.
Mais l'homme en question, l'homme
qui avait une main sèche, n'a pas hésité car il est écrit : "Il l'étendit et elle devint saine, comme l'autre".
En redonnant la vie à cette main,
c'est le côté "sain" de la chose qui revint. Cela redonna de
l'équilibre à cet homme assaini. Celui-ci ne força plus de travers, il ne tira
plus de biais, ce qui cause de graves maux secondaires.
Vous savez, quand on est toujours
en porte-à-faux, surtout avec la vérité biblique, on n'est pas en bonne santé
spirituelle, et on en souffre, mais sans vraiment savoir de quoi exactement on
souffre. Le plus souvent c'est le manque de vie en nous qui se fait ressentir,
sans compter le sentiment d'une grande fragilité.
En redonnant cet équilibre de
forces à cet homme, Jésus permettait dorénavant à cet homme de se sortir
lui-même de ce genre de "fosse" ; fosse qu'est une religion sans
un véritable Christ, c'est-à-dire une religion "sous la loi", s'il lui
venait de retomber dans ce piège mortel.
------
"Et qu'elle tombe dans une
fosse le jour du sabbat"…
Ici je voudrais souligner que le
mot "Sabbat" a pour traduction "repos".
Une fosse, telle qu'elle est
présentée dans ce texte, eh bien c'est comme un piège tendu ; c'est comme
des sables mouvants où, "plus on se débat, plus on s'enfonce".
Donc, si je traduis fidèlement la
pensée du texte j'en arrive à : "Tomber dans un piège le jour où je devrais être censé
trouver du repos"…
A méditer…
---
"… ne la saisira-t-il pas pour l'en retirer ?..."
"Étends ta main !"
"Il l'étendit et elle
devint saine, comme l'autre".
A partir de cet endroit, je dois
dire qu'une grande subtilité est contenue dans ce texte inspiré. Quelque chose
de très grand, car "très révélateur" pour quelqu'un qui sait
apprécier les choses invisibles, mais ô combien visibles !
Qu'est-ce que je veux dire ?
- Dans
la première phrase au-dessus, on voit que c'est "le propriétaire d'une brebis qui saisit sa brebis
pour l'en sortir".
- Dans
la seconde phrase, on voit que "c'est
Jésus qui demande à l'homme de tendre sa main". La main sèche, s'entend.
(Je précise qu'il s'agissait bien de la main malsaine, car la religion
de l'homme a généralement pour habitude de présenter plutôt le meilleur de
soi-même à Dieu. Peut-être pour payer quelque chose. Allez donc savoir… ?)
Non, présente-moi ta main malsaine, dit Jésus. Ca veut tout dire en soi.
---
Mais je reviens sur le sujet et
je pose cette question : "Dans
ce second passage, qui, exactement, a saisi la main de l'homme ?"
Vous me direz : "Eh bien c'est Jésus, évidemment".
Cependant le texte ne dit pas
que Jésus a pris la main de l'homme… Il est dit seulement qu'au moment où il
la tendit, la main de l'homme malade devint saine, comme l'autre.
Ah je sais, c'est un peu
compliqué, car de toute évidence dans ce texte, personne n'a saisi la main
de cet homme, bien que la déclaration première de Jésus parlait clairement
de "saisir", mais dans une autre image, la première, celle "d'une seule
brebis que possédait un homme".
Alors qu'en penser ? Comment
Jésus pouvait-il présenter aux juifs religieux un homme qui saisit sa seule
brebis tombée dans une fosse, et, au moment où il parle à l'homme à la main
sèche, Il lui demande seulement de "tendre sa main" ?
Qu'en penser ? Que penser
d'une telle double déclaration ? Apparemment il y a une erreur dans les
propos de Jésus, non ?
Comment se fait-il qu'il était
demandé à l'homme de "tendre la main", alors que Jésus avait évoqué
la chose en tant que ce serait Lui qui la saisirait ?
Mystère…
Oui, ce texte nous oblige à voir deux
images en même temps, en tant que "préparation pour voir une troisième
image", une image invisible :
- La
première : Un homme qui saisit une brebis dans une fosse.
- Et
la seconde : Un homme qui a une main sèche et qui la tend vers Jésus
quand il le lui demande ; puis qui guérit à l'instant-même où il la tend.
Que peut-il donc y avoir entre
ces deux images présentées, qui font que Jésus a pu saisir la main de l'homme
sans pourtant la toucher ?
C'est vrai, c'est un mystère.
C'est une énigme.
Je vous en propose la réponse :
La différence qui existe entre
les deux déclarations ou les deux images, c'est la foi, qui, bien
qu'invisible, a le pouvoir de s'approprier ce que Jésus proposait à l'homme à
la main sèche.
En effet, le fait de "saisir sans saisir quoi que ce soit", c'est ça justement, la foi véritable.
Cependant voyons que dans ce cas
présenté, ce n'est pas Jésus qui eut la foi, mais l'homme !
Oui il l'eut, la foi ; ou plutôt il "mit en pratique sa foi". Il la mit en action parce que Jésus l'invitait à lui faire
confiance !
Ca voyez-vous, ce n'est pas du
tout "l'exercice rigide de la loi".
Que s'est-il passé exactement
pour que ce prodige pût se produire ? En réalité, au moment où Jésus
répondait au juifs religieux par rapport à leur question vicieuse, voyons que
la brebis / homme en question était là, présent, et que celui-ci entendait toute la conversation entre Jésus et les chefs
religieux !
Pensez un peu ce que devait se
demander cet homme !
-----------
Essayons de nous replacer un
petit peu dans ce moment si précieux. Mettons-nous à la place de cet homme :
- Qu'est-ce qui arrive aujourd'hui dans la synagogue ?
- Qu'arrive-t-il de nouveau aujourd'hui ?
- Pourquoi n'est-ce pas comme d'habitude ?
- D'habitude il y a la lecture de la loi, puis un chant, une
prière, etc…
- Mais aujourd'hui ce Jésus est entré, dont j'avais en effet
entendu parler. Et les chefs l'ont interpellé à mon sujet.
- Oh, c'est vrai qu'ils ne m'ont même pas nommé
personnellement, mais ils ont parlé du fait de "savoir si on pouvait faire une guérison le jour du
sabbat"…
- Donc il s'agit bien de moi. Il s'agit bien de mon cas, mais en
tant que "guérison", et pas tellement de moi en tant
"qu'homme".
- Mais bon, si je suis inclus dedans, ce n'est déjà pas si
mal.
- Mais qu'est-ce que j'entends soudain ? Jésus qui
parle du propriétaire d'une brebis qui n'aurait qu'une seule brebis…
- Mais ici dans ce lieu, ne sommes-nous pas tous des brebis
du Seigneur, selon la loi ?
- Pourquoi alors est-ce qu'Il évoque une seule brebis,
ce Jésus ?
- Serait-ce moi ?
- Serait-Il mon propriétaire, ce Jésus ?
- Serait-Il réellement celui qui veut s'occuper de mon cas
personnel ?
- Et pourquoi ne me dit-Il pas directement la chose ?
- Je ne comprends pas bien. Je n'ose pas comprendre
tellement c'est grand, même si c'est encore flou dans ma tête !
- J'ai peur de me tromper, d'être déçu à l'arrivée.
- J'ai peur de mal comprendre.
- J'ai peur de prendre pour moi ce qui serait à l'adresse
d'un autre, ou d'autres.
- J'ai peur que tout ça soit comme un rêve, mais éveillé.
- Mais pourtant j'entends quelque chose venant de lui, car
il parle de ce propriétaire comme celui qui saisira sa seule brebis qui
est en perdition.
- Que dois-je comprendre ?
- Et au fait, je viens de me rendre compte que cette fameuse
histoire, qui est en même temps une question, ce Jésus l'a posée aux chefs de
la synagogue. Donc que c'est selon leur réponse que -si c'est bien de
moi dont il s'agit- mon sort est entre leurs mains.
- Là j'ai peur ; je perds espoir, car je les connais
bien, ces chefs, et je sais qu'ils ne répondront jamais favorablement à
Jésus, car Lui il a une autre approche de la Loi ; un autre sens de la
Loi que les rabbins et les chefs.
- Donc s'il en est ainsi, tout espoir s'en va.
- Dommage, car je sais que Jésus guérit tous ceux qu'Il
rencontre, tous ceux qui ont besoin de Lui.
- Que va-t-il donc se passer, vu que mon sort est entre
leurs mains ? Si seulement on me demandait mon avis, je saurais bien ce
que devrais dire ! Mais on ne me demande même pas mon avis. C'est pourtant
moi le malade !
- Mais que se passe-t-il ?
Jésus parle ;
Il n'attend pas la réponse des
chefs de la loi ;
Il leur dit qu'il est donc
permis de faire du bien le jour du sabbat, vu que eux, les chefs, auraient de
toute façon tiré leur propre brebis d'une fosse, même un jour de sabbat.
- C'est fou ! Jésus a enfin réussi à prendre autorité
sur la conscience des chefs. En effet ils ne parlent plus, ils ne
répondent plus.
- Mais que se passe-t-il donc aujourd'hui, dans cette
synagogue, depuis que Jésus y est entré ? Comment est-ce possible un
changement si soudain ?
- Mais que se passe–t-il encore ? Jésus se déplace, Il
vient vers moi. Que va-t-il m'arriver ?
- Il me dit "tends
ta main"…
- Je ne comprends pas. J'avais compris que ce serait Lui qui
saisirait la brebis… C'est pourtant bien ce qu'il a dit.
- Serait-ce que…
- Non ce n'est pas possible, je rêve, je dois me tromper !
- Serait-ce que tendre ma main serait en fait "tendre ma confiance" vers lui ?
- Ma main, serait-elle la représentation d'une confiance qui
devient de la foi, en entendant Jésus me demander de la lui donner ?
- Ne serait-ce pas celle qui "prend ?"
- Ne serait-ce pas "celle qui saisit ?"
- "Celle qui se saisit de quelque chose sans que cela puisse
lui échapper ?"
- " Celle qui serre ensuite fortement ce qu'elle a
saisi ?"
- Combien tout ceci est nouveau ! Jamais je n'aurais eu
de telles pensées, sans ce Jésus qui m'appelle aujourd'hui.
- Mais que veut-Il donc saisir de moi, ce Jésus ? Ma main ou ma
foi ?
- Sans doute ma foi, vu qu'il n'est pas prévu qu'Il
saisisse ma main. Et pourtant Il me demande de tendre… ma main.
- Je dois donc comprendre qu'à travers ma main tendue, c'est
en fait ma foi qu'Il veut saisir ?
- Ca y est, j'ai compris !
- J'ai compris que si Jésus agit comme cela, c'est pour que je
sois guéri un jour de sabbat, mais sans effort d'homme, comme par exemple
saisir une main, ce qui serait une sorte de travail.
Oui sans aucun travail
quelconque ; sans faire quoi que ce soit que pourrait lui reprocher la loi
des Juifs, mais qui me permettrait en même temps de pouvoir être guéri,
assaini.
- Ca y est, je crois que j'ai bien compris : Il veut me
sauver, oui, mais par le moyen de la foi, donc sans aucune loi, vu qu'avec cette loi c'est toujours ceci : "Il est interdit de guérir un jour de sabbat".
- Donc Jésus veut me guérir, oui, mais par un moyen nouveau, un régime
nouveau, en fait. Un régime qui "permet", au lieu "d'empêcher".
- Alors si c'est ça je te dis : "Oui Seigneur, je
tends ma main malsaine vers toi ; je tends ma foi bien malade vers toi, et ce
devant les dépositaires de "l'exercice rigide et impitoyable de la loi", que sont
ces chefs religieux.
Tant pis pour elle et pour
eux, même si ce sont mes racines naturelles que je perds, ainsi que ma
tradition.
- Oui je tends toute ma foi vers toi, mon Seigneur, mon
Berger, mon Propriétaire, Celui à qui j'appartiens en propre, mais que
j'ignorais.
- Oui je tends toute ma foi, en lieu et place de ma main
malsaine, et j'abandonne la loi, car elle ne m'a apporté aucun secours. Elle m'a simplement
"tenu bien sage dans ma maladie", me demandant "d'être patient
dans l'épreuve"…
En fait je périssais peu à peu,
mais avec patience...
- Pour ce qui est de toi, Jésus, je sais maintenant que tu
me connaissais bien, et même que je t'appartenais ; mais moi je ne te
connaissais pas. Il y a juste cette sorte de Parole, celle qui est la tienne,
très particulière, que je reconnais instinctivement ; je ne sais au juste
pourquoi d'ailleurs. C'est comme si j'avais toujours connu cette
"Parole"…
- Oui je le fais avec joie, car en tendant ma foi vers toi, tu as dit à ta
manière qu'à ce moment précis tu la saisirais, cette foi. Mais tu la
saisirais pas visiblement, pas physiquement ; non tu la saisirais intérieurement.
En fait je comprends que ce ne
sera visible qu'entre toi et moi.
- Tu m'as fait comprendre qu'entre moi et toi se créerait un
contact qui se ferait par la foi, et par lequel tu me saisirais et que tu me guérirais. Et j'ai
compris le message.
- Oui Jésus, je vois bien maintenant que tu es mon Sauveur
véritable, Celui qui prend ce qui n'est pas très sain en moi, ce qui est sans
vie et qui, par le simple moyen de la foi que tu me demandes de te
tendre, le rend sain, pur, et avec la Vie dedans à jamais, la Vie en abondance !
- Tu as parlé, Seigneur, tu m'as parlé, même à travers ton
dialogue avec ceux de la loi, que tu as réussi à faire taire. Et j'ai entendu
ta voix, celle qui m'a donné espoir, puis qui m'a convaincu de te tendre cette
bien vilaine main malade et sans vie, qui était l'image d'une foi morte, issue
d'œuvres mortes en elles-mêmes, car elles venaient de moi et non de Toi qui appelle, qui
attire, qui séduit.
- Ta Parole a été forte, Seigneur, bien qu'inaudible pour certains ;
car elle était faite pour moi, bien qu'elle passât en moi "au travers
d'une discussion avec des hommes de loi".
- Tu as fait en sorte de leur parler tout en t'adressant
à moi, pour qu'ils comprennent plus tard, un jour.
- Seigneur tu es bon. Tu m'as guéri et tu m'as redonné la
vie. La vie que tu m'as donné a remplacé ma simple croyance, mon simple espoir,
en une foi vivante, car d'ores et déjà la Vie est en moi.
---
Voilà à peu près ce que j'ai
désiré essayer de montrer, en tant que "simple image de ce que le texte
biblique me montrait", mais dont il m'était difficile de l'expliquer
autrement que par ce moyen, pas très conforme aux habitudes chrétiennes, j'en
conviens.
Je suis d'autre part convaincu
qu'il y a beaucoup plus à tirer de cette seule réflexion, car pour moi
"Jésus ne sait faire que des miracles", et par conséquent qu'il faut
s'attendre à bien plus !
---
La foi, c'est donc ce
fameux "lien invisible mais tellement réel". C'est comme un lien, un
contact irrationnel mais bien réel entre le Créateur et sa créature.
Oui c'est ce lien de la foi de "l'homme à la main sèche". C'est celui qui lui permit de "tendre la main de la foi", et qui nous
donne encore aujourd'hui la permission de voir Jésus, comme par "vision
dans l'invisible", se saisir de
cette main, bien qu'il ne la touchât pas
et que cela ne fut pas visible.
En effet seul l'homme guéri put
le voir par les yeux, mais de sa foi
personnelle.
---
Etonnant ! Etonnant Jésus,
étonnante foi et étonnant texte inspiré !
- Encore
une fois c'est la foi qui permet ces choses.
- C'est
la foi qui permet un "lien invisible entre Dieu et l'homme".
- Quand
l'homme étend sa main comme pour crier un "au secours" à Dieu, alors sa
foi le lie avec Celui
dont il est dit qu'il est : "Le
chef et le consommateur de la foi". Celui qui sait l'apprécier. Celui
qui en est l'Auteur.
------
Mais je reviens sur le sens de ce
sujet, car je pense que ce n'est pas de trop.
"… ne la saisira-t-il pas
pour l'en retirer ?...
Mais qu'est-ce qu'a saisi Jésus,
au juste ?
Sa main ?
Non, Il ne la toucha absolument
pas.
Mais qu'a-t-Il donc touché ?
Qu'a-t-Il saisi exactement ?
Jésus a saisi la foi de l'homme, c'est tout !
Jésus trouva donc la foi, et grâce à
elle la main sèche trouva Jésus, le
Divin guérisseur de tout ce qui est sans vie, malsain.
---
Voyez-vous, avec Jésus ce n'est
pas comme avec certaines personnes très aimables qui, s'approchant du
malheureux dans la fosse disent : "Ne bouge pas, on vient te rejoindre dans la même fosse que la
tienne, afin de te soutenir le moral. Maintenant on sera plusieurs avec toi
dans la fosse.
Tu verras, à plusieurs c'est
mieux que tout seul. C'est ta croix à porter et on va le faire avec toi ;
tu peux compter sur nous"…
Je n'ai pas vu cette notion dans
le texte. Je vois au contraire qu'est précisé le mot "retirer".
"Ôter de la fosse". Je ne lis pas "participer" dans ce passage.
Je dis cela parce que, bien que
Jésus a toujours été compatissant avec tous les hommes, quand Il rencontrait
une personne c'était pour la sauver, pour la retirer de la fosse.
Quand Jésus nous rencontre au
détour de notre vie, le plus souvent sous le régime de la loi, Il sauve, Il
sauve et sauve encore.
---
Je vais vous faire une confidence : Bien que je sois totalement sauvé en Lui, Jésus me sauve
tous les jours. Oui Il me sauve tout particulièrement de moi-même, et c'est
beaucoup de choses, croyez-moi !
---
"Est-il permis de faire une guérison le jour du Sabbat ?"
Regardons bien le tableau :
Les Juifs religieux sont là… Les autres membres sont là… Jésus est là… Mais
l'homme à la main sèche y est aussi, ne l'oublions pas, bien que celui-ci se tint
totalement silencieux ! (Apparemment ce pauvre infirme n'en
menait pas large, au milieu de tout ce beau monde).
Tout le monde est donc présent et
l'homme malade au beau milieu de toute cette scène. Et c'est alors qu'on entend
astucieusement : "Est-il permis de faire
une guérison le jour du Sabbat ?"
Qu'est-ce que je veux dire ?
Je veux dire que les chefs religieux, au lieu de demander à Jésus s'Il avait
oui ou non le droit de guérir ce
pauvre homme infirme, lui
demandaient s'il avait le droit de "faire une guérison"…
Combien tout ceci est
impersonnel, inhumain !
Ils disaient cela, oubliant
volontairement que le pauvre homme était là, présent, et qu'en parlant ainsi on
méprisait fortement ce malade qui entendait tout, puisqu'on ne s'occupait même
pas de sa
"personne". On s'occupait plutôt du "droit ou non de guérir un jour de
sabbat", plutôt que du cas
personnel de l'infirme.
Quelle atmosphère irrespirable !
Mais heureusement l'Écriture nous
dit ceci : "Alors il dit à l'homme".
Oui, c'est bien à l'homme
que Jésus s'adressa, car c'est le côté "homme" de cet être
malade qui intéressait Jésus, et non d'un débat pour savoir s'il existait ou
non un droit de guérir un jour particulier.
Oui avec Jésus le ton changea.
Lui, Jésus, s'occupa plus de l'homme malade que de la "permission de
guérir un jour ou un autre".
---
Avez-vous déjà été malade ?
Avez-vous déjà souffert assez longtemps ? Si vous avez connu ça, je vous
demande de vous souvenir ce qu'a été pour vous la fin de vos souffrances. En
principe on pousse un "ouf !!!" de soulagement.
C'est le repos, le repos de la
maladie et de la souffrance.
Eh bien pour cet homme c'est sa guérison qui fut son propre sabbat, son propre repos.
Comment donc Jésus aurait-Il pu
se poser des questions au sujet du sabbat, puisqu'il apportait avec Sa guérison
ce fameux sabbat de repos à un pauvre infirme ?
---
Avant de terminer, je voudrais
juste soulever un point qui n'est peut-être pas évident à discerner au premier
coup d'œil :
Jésus dit : "Combien un homme ne vaut-il pas plus qu'une brebis !"
En parlant ainsi, Jésus déclarait
indirectement aux juifs religieux, que s'ils faisaient des barrages pour
l'empêcher de guérir cet homme sous prétexte de Sabbat, c'est qu'ils
considéraient l'homme à la main sèche de moindre valeur qu'une brebis, donc
moins qu'un animal ! Et le tout dans un contexte de "loi de
sabbats"…
Quelles pensées !
Oui, Jésus déclarait haut et fort
que les juifs sous loi étaient effectivement bien capables de "passer par-dessus le
Sabbat pour sauver une de leurs brebis", mais qu'ils n'avaient pourtant
pas le courage de faire la même chose pour un homme ; donc qu'ils
estimaient par là qu'un homme malade avait moins de valeur qu'un animal. Et le
tout en se servant de la loi de Moïse pour couverture !
Quelle horreur !
Frères et sœurs, heureusement que
nous avons Jésus en lieu et place de la loi, afin de
pouvoir pratiquer enfin naturellement la LOI !
Jean Poulou
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