C'est un peu comme la centième brebis : Le chrétien,
comme son Maître, s'intéressera toujours plus à elle qu'aux 99 autres, à cause
du danger imminent qui est sur elle.
J'aime donc Israël à ma manière. L'un pourra l'aimer d'une façon,
l'autre d'une autre, et emploiera donc les moyens qui vont en rapport.
Le principal c'est que le moteur de ma motivation soit "l'Amour de Dieu répandu dans mon cœur par le
Saint-Esprit". Dans ce cas cela me suffit, car alors
il ne s'agira pas de mon amour, mais du Sien. Et ça fait une grande différence !
Et comme j'aime Israël, j'aime en même temps l'Israël de Dieu.
---
Comme vous, sans doute aussi, j'ai donc beaucoup de préoccupations
pour ceux qui ne sont pas sûrs d'eux, qui cherchent et cherchent encore, ce qui
est pourtant juste devant, mais que les vicissitudes de ce monde et les faux
enseignements rendent captifs et partiellement aveugles, alors que Dieu les
aime par-dessus tout.
C'est dans cet état d'esprit que j'écris ce papier.
J'ai été comme eux, mais la grâce de Dieu m'a sorti de là. Par
conséquent, sachant d'où je suis sorti, mon réflexe naturel et de chercher à
aider l'autre, car je sais ce que c'est que "d'être dans la fosse".
Donc voici ce petit document à l'attention de tous ceux et celles
qui s'y reconnaîtront :
Les preuves
de l'apostolat de Paul
Je suis obligé de constater que bien des chrétiens, en tout cas des
croyants, manquent bien souvent de sécurité. Ils ont comme un déficit de
sécurité. Ils ne savent plus qui croire, qui écouter, et cela enlève un grand
pan de leur sécurité intérieure.
Pour quelqu'un en particulier, il aura même le sentiment d'avoir
perdu la foi, parce qu'il entend tellement de choses qu'il ne sait plus qui
croire, quoi croire.
C'est à eux en particulier que j'envoie ce message, espérant leur
être un secours ; c'est là mon vœu.
---
Les Ecritures nous enseignent qu'il y eut un temps où des chrétiens
eurent aussi de fort doutes, pour diverses raisons que je n'évoquerai pas ici,
tout de suite, de peur de tout mélanger et prendre le risque de rendre
incompréhensible le sujet d'aujourd'hui.
Oui, parce que ces chrétiens avaient pratiquement perdu les bases
de leur foi, un remède efficace leur fut donné. En effet il leur fut demandé de
constater, plutôt que de croire.
Ce message, je vous le redonne aujourd'hui, en direction de quelqu'un
qui n'aura même pas, à la limite, besoin de foi, mais seulement de constater
une chose. Je pense que ça, beaucoup d'entre-nous peuvent le faire. Constater
c'est constater, c'est tout.
---
En fait, il s'agit de l'histoire d'un homme qui avait dit la vérité
concernant l'évangile de Dieu ; mais où, après son départ, des faux
ouvriers passèrent derrière lui et distillèrent des choses qui, peu à peu, en
vinrent à saboter la foi première de ces chrétiens, issus de la prédication de
l'évangile de Dieu.
Je pense que vous aurez compris de vous-mêmes qu'il s'agit ici de
l'apôtre Paul, et aussi des ennemis de l'évangile.
Oh ! Ce n'était pas toujours des détracteurs du genre
"face à face" ; non, c'était bien plus subtil, tout se faisait
par en-dessous.
Pour combattre contre cela, vu que la foi des chrétiens en herbe
avait été sabotée, l'apôtre Paul usa d'un moyen très simple et très efficace :
La raison humaine. Oui, il demanda simplement de constater quelque chose.
C'est ce que je vous propose aujourd'hui de voir ensembles.
------
Le constat en question se trouve écrit dans l'épître aux Galates,
chapitre premier et verset 11, jusqu'au chapitre 2 verset 14 :
11-12 Je vous
déclare, frères, que l'Evangile qui a été annoncé par moi n'est pas de
l'homme ; car je ne l'ai, ni reçu, ni appris d'un homme, mais par une révélation
de Jésus-Christ.
13-14 Vous avez su,
en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le Judaïsme ; comment je
persécutais à outrance et ravageais l'Eglise de Dieu, et comment j'étais plus
avancé dans le Judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge et de ma nation, étant
animé d'un zèle excessif pour les traditions de mes pères.
15-18 Mais,
lorsqu'il plut à Celui qui m'avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui
m'a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l'annonçasse
parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang, et je ne
montai point à Jérusalem vers ceux qui furent apôtres avant moi, mais je partis
pour l'Arabie. Puis je revins encore à Damas.
18 Trois ans plus
tard, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, (Pierre) et
je demeurai quinze jours chez lui.
19 Mais je ne vis
aucun autre des apôtres, si ce n'est Jacques, le frère du Seigneur.
20 Dans ce que je
vous écris, voici, devant Dieu, je ne mens point.
21 J'allai
ensuite dans les contrées de la Syrie et de la Cilicie.
22-24 Or, j'étais
inconnu de visage aux Eglises de Judée qui sont en Jésus ; seulement
elles avaient entendu dire : "Celui
qui autrefois nous persécutait, annonce maintenant la foi qu'il s'efforçait
alors de détruire". Et elles glorifiaient Dieu à mon
sujet.
2 1-2 Quatorze ans
après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, ayant aussi pris Tite
avec moi ; et ce fut d'après une révélation que j'y montai.
Je leur exposai l'Evangile que je prêche parmi les païens. Je
l'exposai en particulier à ceux qui sont les plus considérés, afin de ne
pas courir ou avoir couru en vain. (A comprendre à
la fin)
3-4 Mais Tite, qui
était avec moi, et qui était Grec, ne fut pas même contraint de se faire
circoncire. Et cela, à cause des faux frères qui s'étaient furtivement
introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en
Jésus-Christ, avec l'intention de nous asservir.
5 Nous ne leur
cédâmes pas un instant et nous résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité
de l'Evangile fût maintenue parmi vous.
6 Ceux qui sont
les plus considérés ‑quels qu'ils aient été jadis, cela ne m'importe pas- Dieu
ne fait point acception de personnes ; ceux qui sont les plus considérés
ne m'imposèrent rien !
7-9 Au contraire,
voyant que l'Evangile m'avait été confié pour les incirconcis, comme à Pierre
pour les circoncis, car celui qui a fait de Pierre l'apôtre des circoncis a
aussi fait de moi l'apôtre des païens, et ayant reconnu la grâce qui m'avait
été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me
donnèrent, à moi et à Barnabas la main d'association, afin que nous allassions,
nous vers les païens, et eux vers les circoncis.
10 Ils nous
recommandèrent seulement de nous souvenir des pauvres, ce que j'ai bien eu soin
de faire.
11 Mais lorsque
Céphas (Pierre)
vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il était
répréhensible.
12 En effet,
avant l'arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec
les païens ; et, quand elles furent venues, (donc ces
personnes envoyées par Jacques), il s'esquiva
et se tint à l'écart, par crainte des circoncis.
13 Avec lui, (donc Pierre), les autres
Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné
par leur hypocrisie.
14 Voyant qu'ils
ne marchaient "pas droit" selon la vérité de l'Evangile, je dis à
Céphas (c'est-à-dire au
responsable de cette dissimulation), en présence de
tous : "Si toi, qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à
la manière des Juifs, pourquoi
(dans ce cas), forces-tu les
païens à Judaïser ?"
- Ou bien tu
reconnais, Pierre, qu'il n'y a qu'un seul Corps, et donc tu dois laisser chacun
vivre sa vie normale.
- Ou bien tu
ne crois pas qu'il y ait un seul Corps, et donc tu pousses un païen à judaïser.
- Ou alors tu
uses de dissimulation !
15 "Nous,
nous sommes Juifs de naissance, et non pécheurs d'entre les païens".
Par exemple lorsque tu laisses entendre, Pierre : "Nous, nous sommes juifs de naissance, etc."
---
Voilà l'affaire, frères et sœurs dans la foi. C'est un peu
complexe, mais en faisant un petit effort de concentration nous verrons
s'animer ce que tous ces passages veulent nous montrer.
Je sais bien que l'on pourrait tirer, là ou là, quelques passages
utiles à enseigner sur un point particulier, mais ce n'est pas du tout mon but
aujourd'hui. Aujourd'hui voyons plutôt à quoi correspond tout cet ensemble,
afin que sécurité soit donnée à ceux et celles qui en manqueraient.
En effet, l'ensemble de ce passage sert seulement (je dis bien
seulement), à démontrer que l'apôtre Paul n'a jamais reçu
d'un homme l'évangile qu'il annonçait.
Jamais !
Au contraire, il déclare haut et fort qu'il l'a reçu par une
révélation de Jésus-Christ.
Là au moins, c'est clair.
Les Ecritures elles-mêmes vont donc prouver à "ceux qui
manquent de sécurité par rapport à l'évangile de Paul, (savoir s'il est
véritable ou non), qu'ils peuvent faire une confiance totale
aux écrits de l'apôtre Paul. Ils n'auront qu'à constater, c'est tout.
L'évangile qu'a reçu Paul, lui est parvenu au moyen d'une
révélation divine. La preuve : C'est qu'il n'a jamais rencontré
Jésus de son vivant, et ensuite aucun apôtre qui aurait pu le lui communiquer.
Il faut donc que cet évangile soit d'ordre divin ; donc
parfaitement recevable. Que cela soit bien entendu.
---
Par expérience, je sais que bien des croyants, et mêmes certains
chrétiens, disent à propos de Paul : "Oh Paul, vous savez, avec ses révélations…" Montrant par là
qu'ils ne croient pas dans son exposé de l'évangile, pour ne pas dire dans
l'évangile tout court.
J'ai connu personnellement des gens comme ceux-là, donc je sais de
quoi je parle, vu que le problème a mis des années avant que ça sorte. Je sais
donc qu'une grande incertitude règne encore par rapport à l'évangile de Dieu,
délivré par Paul.
Vu que l'apôtre Paul a reçu l'évangile par une révélation de
Jésus-Christ, on peut donc déjà se demander "comment" les autres
apôtres ont-ils reçu les enseignements de Jésus…
Oh c'est très simple : Ils étaient contemporains de Jésus,
donc ils l'ont connu selon l'Esprit, sans doute, mais aussi selon la chair. Il
y eut un peu des deux.
Mais lisons-le plutôt :
2 Corinthiens 5 ; 16 b :
"Et si nous avons connu Jésus selon la chair,
maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière".
A de nombreux passages il est aussi écrit "qu'ils
se ressouvinrent".
C'était donc après la mort et la résurrection de Jésus.
"Ils se ressouvinrent"…
Pensez-vous que cela ressemble à une vraie certitude ? En fait
ils en étaient à essayer de recoller les enseignements de Jésus depuis leurs
souvenirs. C'était déjà bien ! Mais seulement il y avait un ennemi dans
l'ombre, et donc il était urgent qu'un homme se lève ; un homme qui lui n'ait
pas du tout besoin de se "ressouvenir sans cesse" pour pouvoir agir. (Je ne le
nommerai pas ici, cela fait partie d'un autre document beaucoup plus gros).
Voilà, j'espère que ça défrichera un peu le terrain.
---
Donc, à cause de ce grave problème, l'apôtre Paul écrivit aux
chrétiens de Galatie de manière à prouver la vérité de son évangile de Dieu par
un moyen "historique" et même par un moyen "géographique". Oui je dis bien géographique.
Il déclare, en effet, au verset 15, qu'après avoir "reçu la
révélation du Fils", il partit tout de suite vers l'Arabie. Puis
qu'il revint à Damas.
Ici, ce sont donc des faits "géographiques".
Donc jusqu'ici, point de contact de Paul avec d'autres apôtres.
Ensuite, de 18 à 20, Paul déclare que, "voulant
faire la connaissance de Pierre", il demeura chez
lui 15 jours. Mais il déclare fortement que là, il ne vit aucun autre des
apôtres :
"Mais je ne vis aucun autre des apôtres, si ce n'est
Jacques, le frère du Seigneur.
(Donc pas Jacques l'apôtre, mais seulement Jacques, le frère du
Seigneur).
Dans ce que je vous écris, voici, devant Dieu, je ne
mens point."
C'est fort !
Ici, Paul est catégorique. De plus il prend Dieu à témoin que ce
qu'il déclare ici, est vrai. Ce n'est pas rien.
C'est donc qu'il s'agit ici d'une affaire extrêmement importante !
Je rappelle qu'il s'agit ici de savoir si oui ou non, à part Pierre
et Jacques, le frère du Seigneur, Paul a pu rencontrer un autre apôtre. (Donc quelqu'un
qui lui aurait annoncé l'évangile, et que Paul aurait ensuite retransmis).
Il ne restait donc que le cas de Pierre et Jacques, le frère du
Seigneur.
Le point crucial de tout ceci étant : La révélation. Le fait
que c'est par révélation que la chose fut donnée à Paul, donc par l'Esprit.
Pour nous, quelquefois on ne comprend pas bien pourquoi Paul, à cet
endroit, fut tellement catégorique, au point de prendre Dieu à témoin (devant Dieu je ne mens point) ; mais
nous allons avancer un peu et la chose deviendra de plus en plus évidente.
------
Après son séjour en Arabie, au point de vue "historique et
géographique", le seul apôtre qu'a vu Paul ce fut Pierre, quand il demeura
chez lui 15 jours.
Evidemment, on pourrait tout de suite se dire que, vu que Paul
logea chez Pierre 15 jours, Paul aurait pu être évangélisé par Pierre. Et il
est vrai que ce serait logique à l'entendement humain. Seulement la suite du
texte nous détaillera quelle était l'énorme différence de notions, au point de
vue de l'évangile, qui existait entre Pierre et Paul, et par conséquent qu'il
n'a pu recevoir l'évangile de lui, c'est-à-dire de Pierre.
Pendant les 15 jours passés chez Pierre, il ressort que de leurs
discussions, il n'est pas possible de dégager une différence de point de vue
sur l'évangile, sans quoi cela aurait été noté par Paul dans cette épître aux
Galates. Il fallut, au contraire, qu'un acte se passe, plus tard, pour que tout
se dévoilât et donc prouver que Paul n'avait pu recevoir le véritable
évangile de la part de Pierre quand il logea chez lui 15 jours.
Et pour cause : Pierre fut pris
en défaut à Antioche ! Il fut repris en face par Paul.
Dont acte.
---
Il est vrai aussi que l'apôtre Paul rencontra Jacques, le frère du
Seigneur, qui n'était pas un apôtre, mais qui était "grandement
considéré". Donc pas d'apôtre la aussi.
Cependant, à propos de Jacques qui était "grandement
considéré" nous voyons, au verset 6 du chapitre 2, que Jacques n'imposa pas
non plus quoi que ce soit
à Paul, pas plus que Pierre d'ailleurs, ni Jean :
6 Ceux
qui sont les plus considérés – quels qu'ils aient été jadis, cela ne m'importe
pas, Dieu ne fait point acception de personnes ; ceux qui sont les plus
considérés ne m'imposèrent rien !
Rien ne put empêcher Paul. Même pas le frère de Jésus qui était pourtant grandement considéré.
---
Tite était un païen, mais "ceux qui
étaient les plus considérés"
ne réussirent pas à imposer quoi que ce soit à Paul, ce qui prouve
que ces apôtres étaient encore "sous loi", bien qu'apôtres
de Jésus-Christ.
Mais bon, il faut dire qu'ils n'étaient que des "témoins
oculaires" de la mort et de la résurrection de Jésus :
Luc 1 ; 1 et 2 : Plusieurs,
ayant entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi
nous, suivant ce que nous ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires
dès le commencement et sont devenus des ministres de la parole, etc.
Non, je veux simplement aller étape par étape, et prouver que
l'apôtre Paul ne reçut "aucun évangile" de la part d'un homme, c'est
tout !
---
Puis nous lisons l'affaire de Pierre, repris en face par Paul, de
11 à 15. Affaire lamentable que celle de Pierre, qui, venant à Antioche, mange
avec des Païens… Mais subitement quand il voit venir des gens envoyés par Jacques,
le frère du Seigneur, (pas l'apôtre) il change
brusquement d'attitude… (Vraiment étrange tout ça !)
Paul le reprend alors en face, lui disant qu'il ne marchait pas droit selon la vérité de
l'évangile.
La vérité de l'évangile…
Nous apprenons donc ici qu'il y a une vérité de l'évangile dans
laquelle Pierre ne marchait pas droit...
Paul nous apprend aussi, à l'inverse, que son évangile étant la
vérité, lui il y marchait droit dedans !
Bien. Mais alors pourquoi Pierre ne marchait-il pas droit dedans ?
Là non plus je ne désire pas entrer plus avant dans le sujet, sans
quoi le fil de la pensée risquerait de se perdre. Ce que je note cependant,
c'est que Pierre avait cette vérité, même si elle était comme embryonnaire en
lui ; mais surtout qu'il ne "marchait pas droit dans cette
vérité", sans doute à cause de ce manque de sûreté.
Il n'en avait pas plus, de sûreté, que Jacques, le frère de Jésus,
et pas plus que Jean à l'époque. Il n'y a qu'à lire le texte en entier pour
s'en convaincre : Ils se mirent à tous les trois pour imposer
quelque chose à Paul, mais n'y réussirent pas !
Au contraire, Paul fut capable de reprendre en face Pierre, "d'user
de dissimulation".
---
Donc, là encore, arrivés à ce point précis, aucun évangile
véritable ne put être donné à l'apôtre Paul, autrement que par une révélation
de Jésus-Christ.
Mais je voudrais maintenant revenir sur cet évangile, non de
Matthieu, non de Marc, non de Luc ni de Jean, mais de l'évangile de Dieu : Rom. 1 ;
1-4 :
Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part
pour annoncer l'Evangile de Dieu, qui avait été promis auparavant
de la part de Dieu par ses prophètes dans les saintes Ecritures, et qui
concerne son Fils (né de la postérité de David, selon la chair, et déclaré Fils
de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre
les morts), Jésus-Christ notre Seigneur, etc.
Cet évangile est donc celui de Dieu. C'est-à-dire la bonne
nouvelle annoncée depuis tout temps, tout d'abord par les prophètes,
puis par… Par qui ? Eh bien nous venons de le lire :
"Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être
apôtre, mis à part pour annoncer l'évangile de Dieu".
(Voyez que Paul ne fut pas nommé parmi les douze apôtres, témoins
oculaires, mais cependant "mis à part" par Dieu Lui-même.)
Comprenons bien que si la même chose avait été reçue avec la même
force et la même Vérité par "ceux qui étaient les plus
considérés", il n'y aurait jamais
eu de différents entre eux et Paul !
Il y avait donc un seul évangile, mais dans lequel certains
ne "marchaient pas droit dedans".
Pour ne pas marcher droit dans quelque chose de vrai, il faut lui
ajouter ou retrancher des éléments susceptibles de lui donner une autre teinte.
Le résultat ?
Oh c'est simple. C'est écrit :
1 ; 7 Non
pas qu'il y ait un "autre Evangile", mais il y a des gens qui vous troublent,
et qui veulent renverser l'Evangile de Jésus.
Presque rien…
---
Amis, si vous êtes troublés, ou bien si vous sentez que l'on veut
renverser votre foi, vous rendant
ainsi vulnérables, c'est peut-être parce que vous avez entendu un évangile
"altéré", (écrit autre part). Un évangile
dans lequel ceux qui le prêchent "ne marchent
pas droit dedans", pour des raisons qu'ils sont les seuls
à connaître. Soit parce qu'ils n'ont pas bien compris le plein sens de
l'évangile, soit parce que celui-ci remet tout en question, et que ça en coûte
à la sagesse humaine, à la chair.
Oh ! C'est sûr que le différent n'apparut pas tout de suite.
La preuve, c'est qu'après quinze jours passés chez Pierre, apparemment il n'est
fait mention "d'aucun différent flagrant entre lui et Paul". Pas plus
qu'avec Jacques, le frère du Seigneur.
Apparemment tout se passait bien. Oui apparemment…
Le mal était bien caché en-dessous, mais impossible de le faire
paraître au grand jour. Il fallut que ce soit autre part, à Antioche, là où les
disciples furent appelés chrétiens par les gens de la ville, que le problème
vienne enfin à la lumière. Comme quoi les maux les plus terribles ne sont pas
forcément ceux qui se voient tout de suite.
---
C'est sûr que par la suite il y a eu du changement en tous les
autres apôtres, et d'ailleurs l'apôtre Paul évoque bien la chose quand il dit :
"Et si nous avons connu Jésus selon la chair, nous ne le
connaissons plus de la même manière…" Un fort travail
intérieur dut avoir lieu pour en arriver à une telle déclaration !
---
Frères et sœurs dans l'incertitude, ou ceux qui sont dans un
sérieux manque de sécurité, ou encore tous ceux qui sont entre deux choses,
deux notions, sachez que vous avez là un moyen efficace de vous baser durablement.
Il suffit d'avoir un peu de bon sens pour savoir à qui
exactement l'évangile a été confié de manière complète et indélébile, dès le
début ou presque. Là vous ne pouvez pas vous tromper ni être trompé.
En effet, Paul arriva bien après Pierre et les autres apôtres en
tant que témoins oculaires. Mais ce fut pour redresser une situation qui
s'aggravait peu à peu. (A voir une autre fois, Dieu voulant).
---
En vérité l'apôtre Paul nous délivre l'évangile de Dieu ;
pas le sien. Les épîtres qu'il envoie, là ou là, ne font que confirmer
l'évangile contenu dans l'épître aux Romains, car c'est là que se trouve le
condensé de l'évangile.
Jean, lui, l'annonce aussi, mais à sa manière. C'est plus subtil,
c'est plus fin. Tout ce qu'il écrit est comme un plat raffiné pour des gens qui
aiment Jésus, ou bien fait pour l'aimer encore plus. En fait il a de très
nombreux passages entre ce que déclare Jean et Paul, et entre ce que disent
Jean et Paul et Jésus.
Oui vous pouvez être tranquilles si vous croyez à cet évangile.
Jamais vous ne serez trompés par rapport à l'évangile, et donc à votre
salut, si vous commencez par recevoir l'enseignement de l'épître aux Romains, par
exemple, bien que cette lettre soit un peu difficile à déchiffrer, sans doute à
cause des mots et termes employés.
Jugez plutôt le début :
Romains 1 ; 16 : "Car je
n'ai point honte de l'Evangile : C'est une puissance de Dieu pour le salut
de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, 17 parce qu'en
lui (l'évangile), est révélée la
justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu'il
est écrit :
Le juste vivra par la foi."
Oui il vivra. C'est une promesse formelle.
Celui qui croit en moi vivra
éternellement, déclare Jésus formellement.
Là au moins c'est clair.
---
Pourquoi Paul dit qu'il n'a point honte de l'évangile ?
Simplement parce que c'était un certain état d'esprit qui régnait à l'époque ;
et peut-être même certains serviteurs de Jésus.
Quelle était cette honte ? Celle de partir à l'opposé de la
"loi du nombre". A l'époque il était de bon ton d'être du côté de la
loi, même si c'était une loi de mort. (2 Cor.)
C'est honteux, ne trouvez-vous pas, le fait d'avoir honte de
l'évangile ?
En effet, pour quelqu'un sous loi qui essaie de
se sauver par ses propres œuvres, il était honteux d'être sauvé par la simple foi en
Jésus-Christ. Oui c'était honteux parce que trop simple, pas assez coûteux pour
la chair.
Voilà. D'entrée le ton est mis. On voit bien ce qu'est l'évangile,
pourquoi c'est fait, en direction de quoi, en direction de qui, et qu'est-ce
qu'il révèle.
Evidemment, cet évangile provoque obligatoirement un changement de
régime. Et plus tôt ce changement se réalise dans une personne, mieux c'est. (Actes 10 ;
1 à 29 et tout le contexte).
Oui nous voyons, dans ce passage d'Actes 10, qu'il a fallu que
l'apôtre Pierre, celui qui avait pourtant reçu de grandes promesses de la part
de Jésus, revienne en lui-même et fasse demi-tour sur ses fausses convictions,
car Dieu l'avait enseigné. (Lire tout le texte pour bien
comprendre).
Eh oui, le grand apôtre Pierre était encore sous loi, à ce moment-là…
Voyez quand même que si les chrétiens d'origine juive en venaient à
ne pas pouvoir manger avec des païens, ou encore les obliger à les circoncire,
c'est qu'il y avait un sérieux problème de compréhension de l'évangile de Dieu !
Evangile qui est universel et adressé à tous les hommes, sans
distinction.
(Car Dieu a tant aimé…. le monde).
Quand on voit qu'il a fallu qu'à trois reprises une vision
d'origine divine soit appliquée aux yeux embués de Pierre, afin qu'il accepte
enfin de ne pas regarder comme impur ce que Dieu regarde comme pur, on se rend
mieux compte de l'ampleur du problème chez Pierre !
Trois fois ce n'est pas rien ! Surtout quand cela vient de
Dieu Lui-même.
---
Paul n'avait pas ce problème. A l'envers de cela, son réel problème
était de faire passer le véritable évangile à des chrétiens encore sous loi.
Il eut de forts et nombreux combats ; mais à la fin on voit
bien que Jean et Pierre changèrent, eux aussi. Il n'y a qu'à lire ce qu'a écrit
l'apôtre Jean et le fort accent qu'il met sur la foi, pour s'en
convaincre.
Quant à Pierre, voici ce qu'il en dit, plus tard :
1 Pierre 1 : "Simon Pierre, serviteur et apôtre de
Jésus-Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre," etc.
Tout est dit… Les relents de loi et de races avaient disparu en
lui. L'œuvre de Dieu s'était faite. Pierre était enfin passé de la loi à la foi.
Donc, là encore, pas de trace d'un évangile qu'aurait reçu Paul de
la part d'un autre homme.
---------
Voilà, je pense qu'il n'est pas nécessaire d'aller plus avant dans
les précisions. Il suffit juste de constater que l'apôtre Paul n'a pas reçu
l'évangile de la part d'un homme, mais que ce fut par une révélation de
Jésus-Christ.
De plus, il faut savoir que ce qu'il a reçu lui a permis de
recadrer les autres apôtres appelés "les plus
considérés".
---
Les douze étaient des témoins oculaires ; mais ça ne
faisait pas d'eux, tout au moins au début, des "affranchis du
Seigneur". Non ils étaient encore esclaves, mais ne le savaient pas.
Pourquoi ? Parce qu'ils avaient connu Jésus "selon la
chair". Or vous savez combien la chair est trompeuse, vu que le péché est
dans les membres, dans la chair.
Il est vrai qu'ils avaient beaucoup appris de Jésus, il n'y a qu'à
lire le discours de Pierre pour en être convaincu. Cependant cette connaissance
était bien limitée par rapport à "recevoir par
révélation", comme ce fut le cas pour Paul.
Recevoir par révélation c'est recevoir par l'Esprit de
Dieu ; c'est beaucoup plus puissant que par des moyens
humains ; et surtout le fruit n'en est pas le même, car n'ayant pas la
même origine.
Si cela avait été possible, alors pourquoi Jésus aurait appelé et "mis à
part" un nouvel apôtre, vu qu'auparavant c'était Pierre
qui avait la prééminence ? Et pourquoi a-t-il choisi un homme à la double
nationalité, comme Paul ?
Les douze… n'étaient-ils pas au complet, vu que Matthias remplaça
Judas ? Oui bien sûr ils étaient douze. Douze témoins
"oculaires". Douze témoins "visuels".
C'est une chose d'être un témoin visuel, et c'en est une autre que
d'être un témoin spirituel. La preuve : Le ministère de Paul fut de loin
supérieur en tous points !
---
Suis-je ici en train de dénigrer Pierre ou Jean par rapport à Paul ?
Loin de là ! Je dis seulement que Jésus a un plan concernant l'évangile,
et qu'Il s'emploie à ce que celui-ci soit répandu sur toute la terre ; et
pour ce faire Il emploiera tous les moyens possibles, comme aller rencontrer un
homme sur le chemin qui le menait à Damas, puis le retourner, le former et
l'envoyer faire l'envers de ce qu'il faisait avant.
Alors il se passa ceci : Ce même
chemin de Damas, Paul l'emprunta deux fois, mais pas de la même manière. Une
fois c'était pour emprisonner des chrétiens, et la seconde fois c'était pour
aller y annoncer l'évangile, et donc libérer les gens. Le chemin était bien le
même, c'est sûr, mais pas l'état d'esprit et encore moins le résultat.
Il n'avait plus une religion qui allait jusqu'à persécuter l'autre,
mais il avait enfin une relation avec Celui qui l'avait rencontré et redressé.
En somme, un Seigneur qui l'avait sauvé de lui-même.
Oui, Paul fut sauvé de Saul par Jésus.
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Que ce soit pour Pierre, Jean, ou Paul, il fallut qu'ils fassent
une conversion totale par rapport à leurs anciennes convictions.
Pensez donc : Même les principaux apôtres étaient dans
l'erreur !
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Il y a donc un message très important à retenir de tout cela, et
qu'on ne peut éviter :
- L'évangile est
complètement à l'opposé des concepts humains !
- C'est divin,
pas humain.
- C'est
d'en-haut, pas d'en bas.
- C'est pourquoi
c'est adressé, non aux sages et aux intelligents, mais à ceux qui ne brillent
pas :
18 Car la prédication
de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui
sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu.
19 Aussi est-il
écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et j'anéantirai l'intelligence
des intelligents.
20 Où est le sage ?
Où est le scribe ? Où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il
pas convaincu de folie la sagesse du monde ?
21 Car, puisque
le monde, avec sa sagesse, n'a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a
plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication.
22-24 Les Juifs
demandent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse : Nous, nous
prêchons Jésus crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les
païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés,
tant Juifs que Grecs.
25 Car la folie
de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte
que les hommes.
26 Considérez,
frères, que parmi vous qui avez été appelés il n'y a ni beaucoup de sages selon
la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles.
27-29 Mais Dieu a
choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi
les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi
les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point,
pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se
glorifie devant Dieu.
Pour comprendre, et mieux encore pour annoncer l'évangile, il faut
être prêts, nous aussi, à faire une culbute totale par rapport à nos
raisonnements logiques, donc humains, parce que Jésus est venu nous parler du
royaume des cieux, et pas du royaume d'en bas ; ce que continua d'ailleurs
de faire Paul jusqu'à la fin. (Actes 28).
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Donc je voudrais terminer ce petit papier pour dire, encore une
fois, que si quelqu'un manque de sécurité, face à beaucoup de prédications
souvent contradictoires, alors qu'il lise ce qu'a dit Jésus, et ensuite ce qu'a
écrit l'apôtre Paul et Jean, et il n'aura plus de problèmes de voix
discordantes, car tout ce qu'a dit Paul, il l'a tiré de l'enseignement de Jésus
par révélation.
Par conséquent je tiens à reprendre ce qu'a déclaré formellement
l'apôtre Paul :
7 Non pas qu'il
y ait un autre Evangile, mais il y a des gens qui vous troublent et qui veulent
renverser l'Evangile de Jésus.
8 Mais, quand
nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Evangile que celui que
nous vous avons prêché, qu'il soit anathème ! (Maudit)
9 Nous l'avons
dit précédemment, et je le répète à cette heure : Si quelqu'un vous
annonce un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème ! (Galates 1 ;
7 à 9)
Ici c'est signé et contresigné par Paul, celui qui a prouvé
qu'il avait reçu cet évangile éternel par une révélation de
Jésus-Christ.
- Donc, avis à ceux
qui voudraient en annoncer un autre…
- Et sécurité
éternelle pour ceux qui gardent le bon.
Jésus a dit ceci de manière interrogative : "Et quand
le fils de l'homme reviendra sur la terre, trouvera-t-il la foi ? (Luc 18)
Question est ici posée par Jésus. Ce n'est pas rien !
Or, c'est justement le thème essentiel de l'évangile de Dieu,
délivré par Paul :
La foi !
Jean Poulou
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